Fugues : du sursis requis contre le père

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Renaldo G. était jugé pour avoir aidé ses deux filles à fuguer. Décision le 10 mai.

Un an de prison avec sursis a été requis mardi devant le tribunal correctionnel de Reims à l'encontre d'un père qui en 2008 avait organisé la disparition de ses deux filles pour les soustraire à une décision de justice les confiant à leur mère qui vit en Italie. Renaldo G. ainsi que son frère et deux de leurs amis, comparaissaient pour "soustraction de mineurs".

Ils sont soupçonnés d'avoir, à divers titres, organisé en octobre 2008 la fugue des deux filles alors âgées de 11 et 13 ans pendant près de dix jours, alors que la cour d'appel de Reims avait ordonné leur retour en Italie chez leur mère. Le substitut du procureur a invoqué de "graves manquement à la loi de la part du père dans le contexte d'un divorce très conflictuel où chacun accuse l'autre de maltraitances". Un an de prison avec sursis a également été requis contre son frère, et deux mois de prison avec sursis à l'encontre des deux amis complices.

Réapparues après 10 jours

Le 6 octobre 2008, Renaldo G. avait averti les policiers de la "disparition" de ses filles. Elles avaient laissé une lettre en italien dans laquelle elles disaient "ne pas avoir confiance en la loi française" et affirmaient préférer "mourir que retourner en Italie", chez leur mère. Nées en Italie, elles avaient quitté ce pays pour Reims avec leur père à l'été 2007. Leur mère, résidant en Calabre à Lamezia Terme, et qui en avait la garde, avait alors saisi la justice pour les récupérer.

En juillet 2008, un juge de Reims avait diligenté une expertise psychologique des enfants - le père accusant la mère de maltraitance, et celle-ci l'accusant de manipuler ses filles -, avant que la cour d'appel de Reims n'ordonne leur retour en Italie, auprès de leur mère. Les deux soeurs étaient réapparues après dix jours "comme si de rien n'était" à leur collège le 16 octobre 2008, alors que les policiers entreprenaient des visites dans les maisons de la famille du père et de ses proches.

Le tribunal rendra sa décision le 10 mai 2010.