Froid : l'hébergement d'urgence renforcé

Les basses températures attendues cette nuit forcent les associations à redoubler d'efforts pour accueillir les sans-abris
Les basses températures attendues cette nuit forcent les associations à redoubler d'efforts pour accueillir les sans-abris © Maxppp
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Thomas Morel, Aurélien Fleurot et Jean-Sébastien Soldaïni , modifié à
Les associations renforcent leurs capacités d'hébergement en raison d'une vague de froid.

>> L'ACTU. Les associations se préparent à la baisse des températures. Lundi, le plan Grand Froid devrait atteindre son niveau deux à Paris. Avec des températures proches de zéro attendues au-dessus de la capitale, tout le monde s'active pour venir en aide aux plus démunis. "Concrètement, cela signifie que l'on va ouvrir cent places supplémentaires pour accueillir les personnes à la rue", détaille François Morillon, président de l'association Aurore Urgences, au micro d'Europe 1. Le but, est de leur offrir un repas et un peu de chaleur en attendant que les températures plus clémentes reviennent.

• "Situation critique". Si ces ouvertures de centre sont censées offrir un toit à tous ceux qui en font le demande, dans les faits il est difficile de répondre à tous les appels passés au 115. "La situation est critique, même si l'Etat a ouvert 19.000 places depuis le début de l'hiver", alerte la FNARS. "L'objectif est que personne ne reste à la rue", ajoute de son côté le président d'Aurore Urgence. "Malheureusement, je crains que les propositions ne soient pas suffisantes pour répondre à la demande".

Sans compter que ces centres d'hébergement ne fonctionnent que la nuit : le matin venu, les personnes hébergées sont renvoyées dehors. "Toute personne peut garder sa place pour le lendemain", développe François Morillon. "Le problème, c'est que passé neuf heures, les personnes hébergées doivent se diriger vers des centres d'accueil de jour, quitte à revenir le soir venu."

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Une solution temporaire. Autre problème, ces places ne sont que temporaires. Avec le retour du printemps, les centres d'hébergement d'urgence seront amenés à fermer leurs portes. "Il y a 20.000 personnes qui attendent une solution digne et pérenne", alerte la FNARS. "Il faut préparer dès maintenant la sortie de l'hiver. Aujourd'hui, la moitié des demandes d'hébergement sont des familles qui n'ont pas de solution de prise en charge." Le projet de Cécile Duflot, la ministre du Logement, de réquisitionner des immeubles laissés à l'abandon par leurs propriétaires, pourrait être une solution. Mais les démarches prennent du retard, et les premières relocations ne sont pas prévues avant le mois d'avril.