Frédéric Marin : "je redoute l'opacité"

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Le père d'Agnès Marin, violée et tuée en novembre 2011 par un camarade de classe, attend le procès du jeune homme soupçonné d'avoir tué sa fille, qui doit s'ouvrir mardi devant la cour d'assises des mineurs de Haute-Loire. Mais surtout Frédéric Marin souhaite que les débats ne se déroulent pas à huis-clos. "L'accusé avait 18 ans moins deux mois au moment des faits, il est donc mineur juridiquement, mais il a tué (...) comme un adulte, en plein jour, de sang froid. (...) Je demande que les 15 jours de procès soient publics, c'est la meilleure transparence pour savoir s'il y a eu des dysfonctionnements", a-t-il dit lundi sur Europe 1. "Je redoute l'opacité, la tentation de jeter un voile pudique sur des choses qui sont horribles, pour des raisons de bien-séance et de morale. J'ai peur que l'intérêt collectif soit d'en faire le moins possible", a-t-il ajouté.

"Je n'ai pas ouvert le dossier, je veux être aussi vierge d'émotion si possible que les jurés qui seront là pour juger Mathieu", a affirmé Frédéric Marin. "Je souhaite que les choses soient étalées au grand jour. Bien sûr ça me fait froid dans le dos", a-t-il poursuivi.

"Je constate avec tristesse comment tous les acteurs se sont succédé pour exprimer le constat que tout avait été fait convenablement. Je voudrais que la justice soit à même de juger Mathieu et que la peine soit exemplaire parce que les faits sont horrifiant. Mais au delà de ça, [je voudrais] savoir qui a fait quoi, pourquoi et que nous soyons capables, tous collectivement, d'en tirer les conséquences", a indiqué Frédéric Marin, en référence au passé judiciaire de l'accusé.