"Je souhaiterais avoir votre accord pour subir une ablation des testicules par chirurgie. Je sais que cela se fait au Canada et c'est sans appel. De toute façon, à mon âge actuel je n'en souffrirai pas et cela empêchera mes tendances envers les enfants", écrit Francis Evrard dans une lettre à destination du président de la République et lue par son avocat, Me Jerôme Pianezza.
Francis Evrard, c’est cet homme de 63 ans, qui en août 2007 avait enlevé, séquestré et violé pendant plusieurs heures un petit garçon de cinq ans. Le 15 août 2007, alors qu'il venait d'être libéré de la prison de Caen après y avoir passé 18 ans de réclusion pour le viol de deux petits garçons, Francis Evrard avait enlevé le petit Enis en début d'après-midi à Roubaix et lui avait fait subir des violences sexuelles dans un garage. Enis avait été libéré peu après minuit grâce à des témoignages et au déclenchement du plan alerte-enlèvement et son ravisseur interpellé, quasiment nu, en sa compagnie.
L’homme de 63 ans est un violeur récidiviste. Francis Evrard a été condamné à trois reprises depuis 1975 pour des attentats à la pudeur et des viols sur mineur, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Pour l'avocat d'Enis, Me Emmanuel Riglaire, la castration physique - interdite en France - de Francis Evrard ne règlerait pas le problème chez un homme "dont le corps ne réagit ni à l'excitation ni à la prise de médicament", une allusion à l'impuissance sexuelle de l'accusé. "Son plaisir n'est pas physique mais intellectuel. Il a simplement voulu envoyer un signal à dix jours de son procès", a déclaré le magistrat.
Le violeur présumé comparaît dans dix jours devant la cour d'assises du Nord pour l'enlèvement, la séquestration et le viol du petit Enis.
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