Fin mars sera "terrible" pour les allergiques

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avec AFP
Une alerte aux pollens de bouleaux a été lancée vendredi pour cinq jours.

Yeux qui grattent, nez qui coule, éternuements… les différents symptômes des allergies dues aux pollens font leur grand retour avec le retour du printemps. Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), les jours qui viennent vont être particulièrement critiques pour toutes les personnes sensibles aux pollens de bouleau.

Le RNSA prévoit en effet une fin de mois de mars "terrible pour les allergiques", avec "l'arrivée massive" des pollens de bouleau entre le 23 et le 28 mars, selon les régions. "Les arbres se hâtent, les bourgeons se préparent, les chatons s'allongent, la fin du mois de mars sera terrible pour les allergiques", s'enflamme vendredi Michel Thibaudon, directeur du RNSA, dans son bulletin allergo-pollinique hebdomadaire.

Un risque accru sur le pourtour méditerranéen

Le risque allergique lié au cyprès sur le pourtour méditerranéen "est et restera très élevé", tandis que "partout ailleurs, les noisetiers et les aulnes continueront à chatouiller les narines". Toutes les régions ne sont en effet pas concernées dans les mêmes proportions au même moment. "Sur le pourtour méditerranéen, nous avons des quantités de pollens de cyprès atteignant des taux très élevés", abondait Pierrick Hordé, médecin allergologue, à Europe 1.

"Les pollens des aulnes et des noisetiers commencent à être aussi importants, ainsi que les frênes et les peupliers qui démarrent leur pollinisation", poursuivait le spécialiste. Une expertise confirmée par le dernier bulletin du RNSA qui précise que les risques des allergies dues aux pollens de peupliers sont présents, "mais faibles".

Prendre des précautions

Sur son site, le RNSA met à la disposition des allergiques des informations actualisées sur les émissions de pollens. Les spécialistes déconseillent également aux allergiques de se promener à la campagne où dans des endroits boisés.

Sans remplacer un traitement, quelques gestes permettent de limiter les dégâts : éviter d'ouvrir les fenêtres chez soi, se rincer les cheveux et le visage en rentrant afin d'enlever les éventuels pollens. Les médicaments antihistaminiques limitent quand même les effets de l'allergie pour ceux qui ne souhaitent pas entamer une désensibilisation, un long processus à commencer dès l'automne.