Fillon ferme sur les zones noires

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Il a réaffirmé la détermination de l’Etat et nommé des délégués pour désamorcer les conflits.

Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour de François Fillon de le marteler : il n'y aurait pas de "remise en cause des critères de zonage" déterminant les habitations à détruire après la tempête Xynthia, a déclaré mardi le chef du gouvernement à l'issue d'une réunion de neuf de ses ministres à Matignon.

"Les critères qui ont été mis en œuvre par l'Etat pour définir les zones sont des critères objectifs, basés sur des observations concrètes, précises, et ils n'appellent pas de remise en cause, en tous cas pas dans la phase actuelle", a affirmé François Fillon. C’est donc par la justice que les sinistrés devront passer s’ils veulent contester les choix de l’Etat.

Des "délégués à la solidarité" pour expliquer

Le Premier ministre a également annoncé la nomination de "délégués à la solidarité" pour "une prise en charge individuelle" des sinistrés : "Dans les 48 heures, je nommerai des délégués à la solidarité sous l'autorité des préfets" qui "recevront toutes les personnes qui souhaitent des explications sur les critères qui ont été choisis par l'Etat, sur les procédures d'indemnisation et qui souhaitent aussi faire valoir leurs arguments lorsqu'ils contestent ces critères".

"Je veux une prise en charge individuelle de chaque cas et je donnerai aux préfets les moyens pour garantir cette prise en charge", a-t-il ajouté.

Les assureurs invités à accélérer la procédure

Le Premier ministre a également annoncé qu'il avait demandé aux fédérations d'assureurs de "réduire de trois mois à un mois les délais permettant l'indemnisation", rappelant que "près de 500 experts étaient mobilisés sur le terrain".

François Fillon en a profité pour rappeler que les maisons et les terrains dans les zones concernées seraient indemnisés "au prix de marché avant la tempête", ce qui "est une situation sans précédent dans notre pays".

Pour les cas où les procédures amiables n'auront pas abouti, "une mise à l'enquête publique des zones noires en vue d'une déclaration d'utilité publique sera engagée", a-t-il précisé.

- L'Etat a-t-il raison de rester ferme avec les "zones noires" post-Xynthia ?