Fessenheim : des anti-nucléaires entendus

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avec AFP , modifié à

Une délégation représentant six associations anti-nucléaires a été reçue jeudi, pour lui demander de fermer le site, par un conseiller de Nicolas Sarkozy en marge de la visite du président de la République à la centrale controversée de Fessenheim (Haut-Rhin). Cette rencontre a eu lieu quelques instants avant que le chef de l'Etat n'annonce aux salariés du site qu'il était "hors de question" de fermer Fessenheim, une centrale particulièrement décriée par les écologistes pour sa "vétusté".

Les militants anti-nucléaires ayant été empêchés de s'approcher de la centrale par les forces de l'ordre bloquant les routes, la rencontre a eu lieu à la mairie de Heiteren, un village situé à 7 km de Fessenheim. Une trentaine de militants s'étaient rassemblés devant la mairie, portant des banderoles proclamant "Nucléaire, l'héritage empoisonné". "Il ne s'agit pas vraiment d'une manifestation, plutôt d'un rassemblement de soutien à la délégation", a expliqué André Hatz, de l'association "Stop Fessenheim".

Selon la gendarmerie, une vingtaine de manifestants s'étaient par ailleurs regroupés côté allemand, au niveau du pont de Hartheim qui enjambe le Rhin à quelques centaines de mètres de la centrale. Mais les autorités les ont empêchés de rejoindre leurs homologues français.  A Heiteren, l'entretien s'est déroulé dans la "courtoisie républicaine", a déclaré aux journalistes Boris Ravignon, conseiller du chef de l'Etat pour le développement durable. Ce qui n'a pas empêché les manifestants qui l'attendaient dehors de le huer lorsqu'il a regagné son véhicule pour rejoindre le cortège présidentiel.