Un surveillant de la nouvelle prison de Réau, en Seine-et-Marne, a été placé en détention provisoire vendredi avant son jugement, suspecté d'avoir voulu remettre un téléphone à un détenu ayant des relations avec Antonio Ferrara, détenu aussi dans cette prison. Ce surveillant a été interpellé mercredi après la découverte d'un téléphone portable dans son casier et placé en garde à vue. Il était jugé vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Melun, en comparution immédiate, pour "tentative d'introduction d'objet illicite en milieu carcéral". Ce père de deux enfants, affecté au quartier de la maison centrale de Réau depuis septembre 2012, a été placé vendredi soir en détention provisoire, dans l'attente du jugement de l'affaire au fond, le 25 février, l'audience ayant été renvoyée. Il est soupçonné d'avoir tenté, le 20 janvier, de remettre un téléphone portable à un détenu "particulièrement surveillé" et "ayant des relations avec Antonio Ferrara", selon la présidente du tribunal.
Ce détenu âgé de 30 ans compte "25 condamnations" à son casier judiciaire, pour des faits de "vols aggravés, vols avec arme" et sera "en fin de peine en 2021". Il a nié toute implication dans ces faits devant le tribunal vendredi. Le surveillant a dit qu'il n'y avait "aucune contre partie" et que ce téléphone portable a été "retrouvé dans (son) casier". Son avocate, qui a tenu à garder l'anonymat, a expliqué au tribunal que son client "ne serait jamais passé à l'acte" car "il n'a pas de courage". "Il l'a fait par pitié", le détenu "a réussi à toucher la corde sensible du surveillant en lui disant qu'il était en manque de sa famille, de ses enfants". "A l'extérieur, il risque d'être en contact avec des personnes liées au grand banditisme, je demande donc à ce qu'il soit incarcéré pour sa sécurité, car il y a des risques pour lui-même", a requis le substitut du procureur.