Faut-il craindre le nuage radioactif ?

Le nuage radioactif venu du Japon devrait passer au-dessus de la France jeudi et vendredi.
Le nuage radioactif venu du Japon devrait passer au-dessus de la France jeudi et vendredi. © IRSN
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avec Brigitte Béjean et Arthur Helmbacher , modifié à
Attendu mercredi ou jeudi sur l’Hexagone, le nuage n’aurait rien à voir avec celui de Tchernobyl.

Le nuage radioactif "craché" par la centrale de Fukushima va bel et bien faire le tour de l'hémisphère Nord. A quelle vitesse et en suivant quel itinéraire ? Une modélisation, consultable sur le site Internet de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), permet de simuler le déplacement du panache.

D’après cette simulation, le nuage passera lundi au-dessus de la Martinique et de la Guadeloupe avant de survoler mardi, beaucoup plus au Nord, Saint-Pierre-et-Miquelon. C’est mercredi ou jeudi que le nuage atteindra la métropole.

Traumatisés par le nuage de Tchernobyl, certains Français se sont déjà précipités chez leur pharmacien pour acheter des capsules d'iode. A tort, car, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, le nuage de Fukushima est sans commune mesure avec celui de 1986.

10.000 fois moindre que pour Tchernobyl

Largement dispersées et diluées, les traces de césium relevées dans l'atmosphère sont de l'ordre de 100 micro-becquerels par mètre cube d'air soit…10.000 fois moins que les mesures relevées au-dessus de la France après le passage du nuage de Tchernobyl ! Les experts préfèrent d’ailleurs parler d'un panache plutôt que d’un nuage.

"Aucune conséquence"

"Ces retombées vont être extraordinairement faibles, au point sans doute de ne pas être décelables par des appareils de mesure normaux. Et par ailleurs, elle n’entraîneront à l’évidence aucune conséquences sanitaires ni aucune conséquences sur la chaîne alimentaire", assure André-Claude Lacoste, président de l'Agence de sûreté nucléaire. "Nous sommes dans des ordres de grandeur dans lesquelles il n’y a strictement aucun doute. Il n’y aura aucune conséquence ni sur les Antilles, ni sur Saint-Pierre-et-Miquelon, ni en métropole."

Seuls les détecteurs les plus sensibles devraient être à même de relever "un saut de puce" de la présence de césium. L’analyse des relevés devraient tomber quelques jours après le passage du panache.