Eux aussi ont insulté Sarkozy

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L’Aveyronnais jugé pour menace sur le Président n’est pas le premier à passer devant la justice.

Un homme de 39 ans doit être prochainement jugé à Agen pour avoir proféré des menaces envers le président de la République avant sa visite le 1er juillet en Aveyron. Il avait notamment affirmé lors de ses appels au ministère de l'Intérieur que la visite présidentielle allait "mal se passer", qu'il fallait "renforcer le cordon de sécurité" et que Nicolas Sarkozy allait "se faire incendier", selon le parquet d'Agen.

A la demande du parquet de Paris, il a été interpellé et doit être jugé du chef de menaces envers une personne investie d'un mandat électif public et encourt une peine de deux ans d'emprisonnement. Mais cette affaire n’est pas la première depuis l’ascension de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur puis à l’Elysée.

Déjà, en tant que ministre de l’Intérieur

Alors ministre, Nicolas Sarkozy multiplie les sorties médiatiques et se positionne comme présidentiable. Une posture qui le met sous le feu des critiques, d’autant que ce dernier n’a pas hésité à déclarer sa volonté de "nettoyer au Kärcher" la cité des 4.000 à la Courneuve.

"Retourne en Chine, espèce de Hongrois", lui lance un manifestant le 31 janvier 2004, au Forum des Halles à Paris. Jugé en comparution immédiate, il est condamné à un mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris.

Quelques jours plus tard, en déplacement à Strasbourg, le ministre doit essuyer un "Sarkozy, va niquer ta mère! ". Immédiatement interpellé par la police et placé en garde à vue, l’auteur de cette insulte est condamné à un mois de prison ferme en comparution immédiate le 11 février 2004.

Prison ferme également pour un jeune de 19 ans originaire d’Aubagne, dans la région marseillaise, qui aurait lancé un "Je nique Sarko, le fils de pute!" au candidat en campagne. Bilan : la justice le condamne en août 2007 à quatre mois de prison ferme.

Les risques des déplacements sur le terrain

Novembre 2007. Devenu Président, Nicolas Sarkozy change de stature mais continue néanmoins d’attirer les critiques. En déplacement au Guilvinec, en Bretagne, il essuie les sifflets. A l’un des pêcheurs qui l’insultent, il répond : "Toi, si tu as quelque chose à dire, tu as qu'à venir ici !". Ce dernier lui répond "Si je descends, je te mets un coup de boule". Cet épisode, pourtant le plus médiatique, ne sera pas sanctionné.

Plus récemment, lors de son retour à la Courneuve, le 23 juin 2010 en Seine-Saint-Denis, le Président n’a pu éviter les débordements verbaux, même si l’Elysée a affirmé que tout s’est bien passé. Le jeune Mohamed Bridji, 21 ans, lance : "va te faire enculer connard, ici t'es chez moi". Une insulte qui lui vaut une condamnation à 35 heures de travaux d'intérêt général (TIG) pour outrage au chef de l'Etat et aux policiers.