Euthanasie : mobilisation pour l’urgentiste

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avec Stéphane Goujon , modifié à
Les soutiens au médecin de Bayonne préparent de nouvelles opérations de solidarité.

L’urgentiste de Bayonne accusé d’euthanasie sur la sellette, ses soutiens se mobilisent à quelques jours des prochaines échéances disciplinaires et judiciaires.

La cour d'appel de Pau examinera en effet le 6 septembre prochain l'appel du parquet contre la remise en liberté du docteur Nicolas Bonnemaison, soupçonné d'avoir provoqué la mort d'au moins quatre patientes en fin de vie. L'Ordre national des médecins doit également étudier prochainement son cas en chambre disciplinaire.

"Une hypocrisie générale" sur l’euthanasie

"On fait face à une hypocrisie générale de la part des pouvoirs publiques et du corps médical", regrette Francis Gastambide, conseiller municipal à Bayonne. "Lorsque vous avez la chance de discuter avec un chirurgien, on voit que le sujet est brûlant, voire tabou, et on devine derrière les mots que beaucoup de praticien ont eu à prendre ce genre de décision", poursuit-il sur Europe 1.

Cet élu, à l’origine d’une pétition qui a recueilli près de 44 000 signatures, ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là.

"On a prévu un rassemblement mardi devant le tribunal", annonce-t-il :

 

"C’est un débat qui nécessite d’être dépassionné"

La mobilisation déborde aussi sur Internet : plus de 20 000 ont également rejoint une page Facebook qui lui est dédiée. "L’ensemble de ces personnes-là doivent pouvoir participer à un débat, mais loin de ces affaires qui sont souvent des affaires très sensitives", a réagi Jean Rottner, maire de Mulhouse et médecin urgentiste, vendredi sur Europe 1.

"C’est un débat qui nécessite au contraire d’être dépassionné et je crois aussi que les politiques doivent apporter leur pierre à l’édifice", a-t-il estimé.