Euthanasie : le docteur Bonnemaison devant les assises

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avec AFP , modifié à
JUSTICE - L'urgentiste de Bayonne comparaît mercredi devant les assises, accusé d'avoir abrégé la vie de sept patients.

Rendez-vous avec la justice. L'urgentiste de Bayonne Nicolas Bonnemaison, comparaît libre mercredi devant les assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau, accusé d'avoir abrégé la vie de sept patients âgés, des actes assumés, qui entraîneront certainement devant la cour un débat plus vaste sur la fin de vie. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Sept patients en fin de vie. Nicolas Bonnemaison, 53 ans, est poursuivi pour "empoisonnement sur personnes particulièrement vulnérables", cinq femmes et deux hommes en fin de vie, hospitalisés dans une unité du service des urgences de l'hôpital de Bayonne et décédés peu après leur admission, entre mars 2010 et juillet 2011. L'affaire avait éclaté le 10 août 2011, lorsque l'urgentiste avait été placé en garde à vue, dénoncé par des infirmières et une aide-soignante. D'abord mis en examen pour les cas de quatre patients le 12 août 2011, il a été mis en cause en janvier 2012 pour trois autres décès.

Le profil du médecin. Nicolas Bonnemaison décrit comme un professionnel "compétent", "à l'écoute", est accusé d'avoir administré à ces patients en fin de vie des médicaments hors du protocole de soins et sans recourir à l'avis d'autres médecins. Il aurait utilisé de l'Hypnovel, un puissant psychotrope, et au moins une fois du Norcuron, à base de curare, substance entraînant la paralysie des muscles respiratoires utilisée en anesthésie-réanimation. "Certes j'ai utilisé des médicaments, pas dans l'intention de donner la mort, mais pour abréger les souffrances des patients en fin de vie. Il n'a jamais été dans mon propos de les utiliser dans une intention létale", avait déclaré l'urgentiste, tout en se défendant d'être un "militant de l'euthanasie".

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