Une quarantaine de personnes ont occupé mercredi le hall de la mairie de Ris-Orangis, dans l'Essonne, pour demander la scolarisation de treize enfants roms, qui vivent dans un campement installé sur la commune depuis le mois d'août, a-t-on appris de sources concordantes. "Ça fait trois mois que nous demandons cette scolarisation", a ajouté Serge Guichard, également membre de l'association de solidarité en Essonne aux familles roumaines et roms (ASEFRR).
Le maire (PS) de Ris-Orangis Stéphane Raffali, qui a reçu une délégation, a indiqué ne pas avoir "les éléments nécessaires, nombre d'enfants, identité, âge, pour prendre une décision éclairée" et a fait état d'une "instrumentalisation politique": "je ne souhaite pas que ces mouvements radicaux se saisissent de cette question pour créer des tensions sur notre territoire". "Les inscriptions à l'école élémentaire sont du ressort du maire. La loi stipule qu'un enfant est scolarisable. Quand les maires ne sont pas enclins (à faire appliquer la loi), un rappel est fait par le préfet", a expliqué Marie-Christine Hébrard, inspectrice adjointe à la directrice académique de l'Essonne.