Epidémie de Dengue à Saint-Barthélémy

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avec AFP

Depuis ces dernières semaines, l'île de Saint-Barthélemy, aux Antilles, est confrontée à une épidémie de dengue. Une épidémie "en phase ascendante" selon le dernier bilan publié mardi par le bureau régional de l'Institut national de veille sanitaire (INVS), avec l'Agence régionale de santé (ARS).

Le 11 avril, réuni sous l'autorité du préfet délégué à Saint-Barthélemy et Saint-Martin et de la 1re vice-présidente de la Collectivité, le comité de gestion de lutte contre la dengue avait décidé du passage en alerte épidémie sur l'île, au regard de différents indicateurs : le nombre de cas évocateurs rencontrés par les médecins généralistes, le nombre de cas biologiquement confirmés de ce virus transmis par les moustiques.

Selon les médecins épidémiologistes, durant la deuxième semaine d'avril, ces indicateurs sont restés à la hausse. Avec une trentaine de consultations, le nombre de cas évocateurs de dengue vus par les médecins généralistes a augmenté.

Depuis le début de la période, près d'une centaine de personnes se sont ainsi présentés à leurs cabinets avec des syndromes évoquant ceux de la dengue : fièvres, maux de têtes, douleurs musculaires. Lors de la deuxième semaine d'avril, 11 cas de dengue ont été biologiquement confirmés, une valeur maximale observée sur l'île depuis juin 2010, tandis que six passages aux urgences ont été recensés.

Des chiffres à rapporter à la population de Saint-Barthélemy, de 9500 habitants. Toutefois, lors de la réunion du comité de gestion, Philippe Chopin, le préfet délégué, s'était employé à rassurer. "Cette épidémie ne présente aucune sévérité particulière, le nombre de cas observés restant mesuré", avait-il souligné.

Pour autant, "le passage en épidémie demande une vigilance plus grande", rappelle Stéphane Barlerin, délégué territorial de l'Agence régionale de santé (ARS).