Ecotaxe : les transporteurs routiers mobilisés

"Ecotaxe = Racket+ faillite+chômage" pouvait-on lire samedi sur un des poids-lourd mobilisé en Midi-Pyrénées.
"Ecotaxe = Racket+ faillite+chômage" pouvait-on lire samedi sur un des poids-lourd mobilisé en Midi-Pyrénées. © MaxPPP
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Alcyone Wemaere, avec agences , modifié à
Entre 2.000 et 3.000 transporteurs routiers ont manifesté ce samedi pour protester contre l'écotaxe.

L’INFO. Les transporteurs routiers étaient appelés à manifester ce samedi pour protester contre l'écotaxe, une mesure dont l'entrée en vigueur a été suspendue mais qui continue de faire l'objet d'une vive contestation en France. Entre 2.000 et 3.000 transporteurs routier se sont mobilisés sur les routes de France.

Le trafic perturbé.Des difficultés de circulation ont été enregistrées dans une quinzaine de régions où des opérations escargots et des rassemblements de camions ont eu lieu samedi à l'appel de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE). A Strasbourg,  les transporteurs ont commencé à manifester en fin de matinée, a constaté un journaliste d’Europe1.

Pas de dégradations. Les cortèges ont convoyé vers Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille et en Ile-de-France autour du marché de gros de Rungis, s'arrêtant sous les portiques de la société Ecomouv installés pour la collecte de l'écotaxe - mais prenant soin de les épargner.

"3.000 poids-lourds" selon l'OTRE, "2.000" selon l'Intérieur. "Nous avons dénombré au moins trois mille poids-lourds dans nos cortèges et 33 manifestations en tout, dont 16 de l'OTRE et d'autres organisées par des indépendants" a déclaré Kevin Béard porte-parole de l’OTRE tandis que le ministère de l'Intérieur signalait le chiffre de 2.100 poids-lourd.

La suppression de l'écotaxe pour objectif. L’OTRE réclame "l'annulation pure et simple du contrat Ecotaxe avec Ecomouv", société chargée de la gestion de la taxe notamment via l'installation des portiques. Cette écoredevance sur le transport routier, décidée par la précédente majorité dans le cadre du Grenelle de l'environnement, vise à taxer la circulation de poids lourds afin de financer les infrastructures ferroviaires et fluviales.

Cette mesure devait initialement entrer en vigueur le 1er janvier prochain mais Jean-Marc Ayrault a annoncé le 29 octobre sa suspension sous la pression des manifestants bretons. Le Premier ministre a indiqué vendredi que le gouvernement prendrait le "temps nécessaire" pour décider des modalités de mise en oeuvre de la taxe tout en démentant que la suspension pourrait se prolonger jusqu'aux élections municipales fin mars.

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