Ecole : stop au harcèlement

Près d'un jeune sur dix se disent victimes de harcèlement en France.
Près d'un jeune sur dix se disent victimes de harcèlement en France. © MAXPPP
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et Noémie Schulz , modifié à
VIDEO - Une campagne nationale est lancée contre ce phénomène qui touche un jeune sur dix.

En France, un élève sur dix est victime de harcèlement de la part de ses camarades de classe. Cette violence insidieuse peut prendre plusieurs formes, des moqueries au vol du goûter, des insultes aux coups. Surtout, elle peut déboucher sur des échecs scolaires, des dépressions, voire des tendances suicidaires. Au début de l’année, une jeune fille de 12 ans, dont la mère assurait qu’elle était brimée par ses camarades, s’est donné la mort. Pour lutter contre ce fléau, le ministère de l’Education nationale lance mardi une campagne intitulée "Agir contre le harcèlement à l'Ecole".

Elle consistera en la diffusion de spots sur les chaînes publiques et sur Internet. Cette campagne a pour buts de "lever le tabou" sur "cette forme de violence à bas bruit aux conséquences parfois dramatiques et irréversibles" et de "responsabiliser" élèves, parents et personnels de l'éducation afin de faire reculer le phénomène, détaille le ministère.

Un ado reçoit des gifles :

Un élève s’interpose

Le point fort de ces clips, c’est de décrire des scènes auxquelles chaque élève a forcément déjà assisté, voire participé. Des scènes apparemment anodines, que d’aucuns pourraient juger sans gravité. Dans le premier spot, un adolescent est pris à partie par des garçons plus grands, plus forts que lui, et qui lui distribuent des gifles. Dans un autre, la photo d’un garçon enrobé en plein cours de gym circule de portable en portable et suscite les railleries des autres élèves.

Un garçon enrobé est la cible de moqueries :

Cette campagne s’adresse tant aux victimes, aux élèves qui harcèlent, qu’à tous les autres, dont ceux qui assistent sans forcément oser s’interposer. Dans le troisième et dernier clip, un adolescent finit par prendre la défense d’une jeune fille victime de rumeurs.

L’objectif de la campagne est que ces trois clips de deux minutes circulent via les réseaux sociaux comme Facebook, où le cyber-harcèlement est très répandu. Par ailleurs, un livret d'une quarantaine de pages sera distribué aux équipes enseignantes pour leur apprendre à reconnaître, prévenir et lutter contre le harcèlement entre élèves.