EXCLU - Brunerie : le 14 juillet, "un peu particulier"

Maxime Brunerie est revenu au micro d'Europe 1 sur son acte du 14 juillet 2002 et a raconté comment il vit cette journée du 14-juillet.
Maxime Brunerie est revenu au micro d'Europe 1 sur son acte du 14 juillet 2002 et a raconté comment il vit cette journée du 14-juillet. © EUROPE 1 - MARION SAUVEUR
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Rédaction Europe1.fr , modifié à
9 ans après avoir tenté de tirer sur Jacques Chirac, il raconte comment il vit le 14 juillet.

Le 14 juillet, "c'est toujours un peu particulier dans ma tête", a confié Maxime Brunerie en exclusivité sur Europe 1, jeudi matin. Le 14 juillet 2002, alors âgé de 25 ans, le jeune homme avait tenté de tuer le président Jacques Chirac en plein défilé sur les Champs-Elysées. Condamné à dix ans de réclusion criminelle en décembre 2004, il est sorti de prison en août 2009. L'ancien militant d'extrême droite est revenu jeudi matin au micro d’Europe 1 sur sa nouvelle vie depuis deux ans et la façon dont il vit cette date particulière.

"J'ai fait un bout de chemin"

"Je me rappelle toujours d’il y a neuf ans. C’est évident. Mais ce n'est pas prenant", avoue Maxime Brunerie. "Ce qui fait partie de mes pensées, c’est qu’entre le 14 juillet 2002 et le 14 juillet 2011, il y a du temps qui est passé. Et moi, j'ai fait un bout de chemin", explique-t-il. Le 14 juillet 2011 "est plus réjouissant que celui de 2002 et également plus réjouissant que ceux passés en prison", dit-il avant d'assurer qu'"il n'y a pas de grande symbolique" tout en ajoutant que "ça a pris un peu de temps, mais c'est digéré".

"Quand j’étais en prison, c’était une journée pourrie, comme elles le sont toutes en prison", explique-t-il. Neuf ans plus tard, Maxime Brunerie vit cette journée différemment après avoir écrit une autobiographie,Une vie ordinaire (ed. Denoël). "Là, j’ai organisé une rencontre avec mes lecteurs mercredi soir", se réjouit-il avant d’ajouter : "ce qui est plus réjouissant qu’une nuit seul en cellule".

"Je suis beaucoup plus stable"

Le 14 juillet 2011, c'est le deuxième 14 juillet que Maxime Brunerie va passer en liberté, après cinq années derrière les barreaux. "L’an dernier, c'était le premier 14 juillet dehors. La veille, j’avais reçu pas mal de SMS de la part de mes proches et mes amis. Ils étaient inquiets", se rappelle-t-il. "Ils m’appelaient pour être rassurés. Cette année, ça va. C’était beaucoup plus léger : 'bonne soirée-réveillon-présentation de bouquin. Amuse-toi bien. Profite de la vie'", raconte-t-il. "C’est beaucoup plus détendu".

"Maintenant, je me dis qu’en faisant un peu le tri dans le monde entier, il y a des trucs un peu sympas" à vivre, confie le jeune homme de 34 ans avant d'avouer : "je suis beaucoup plus stable et beaucoup plus positif qu’il y a neuf ans".

"J’ai vraiment envie de continuer à aller de l’avant" :

"J'en avais marre de souffrir"

Maxime Brunerie a bien changé. Sur Europe 1, il s'est rappelé dans quel état d'esprit il était le 14 juillet 2002 : "neuf ans en arrière, je suis dans un état second. Je suis convaincu que je vais mourir dans quelques heures". Maxime Brunerie raconte : "j’avais pris ma décision deux mois avant. J’en avais marre de souffrir à l’époque". L'ancien militant d'extrême droite était "décidé à en finir" avec la vie.