Du thé vert japonais radioactif… en France

Un lot de thé vert radioactif a été intercepté à l'aéroport de Roissy. Il doit être détruit.
Un lot de thé vert radioactif a été intercepté à l'aéroport de Roissy. Il doit être détruit. © MAXPPP
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avec AFP
Le lot en provenance du Japon a été intercepté à Roissy. Des contrôles systématiques vont être mis en place.

Ce thé vert n’arrivera pas jusque dans votre tasse. Un lot de thé vert en provenance du Japon a été repéré à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle comme radioactif. Ce lot de 162 kilos de feuilles séchées, en provenance de la préfecture de Shizuoka, à l'ouest de Tokyo, contenait deux fois plus de césium que le niveau maximal admissible.

Les autorités françaises ont placé le lot de thé en quarantaine, avant de le détruire. Des analyses se poursuivent sur le niveau de contamination des autres produits qui accompagnaient ce produit et qui, en attendant, sont mis en quarantaine.

"La limite réglementaire est très prudente"

Les analyses en laboratoire ont mis en évidence une contamination en césium de 1.038 Bq/kg. Il s’agit d’un niveau supérieur au niveau maximal admissible défini au niveau européen, qui est de 500 Bq/kg pour ce type de produit, précise la direction de la consommation (DGCCRF).

Elle se veut toutefois rassurante au micro d’Europe 1 : "la valeur détectée n’aurait d’impact sur la santé que si on en consommait tous les jours". Et d’ajouter : "la limite imposée par réglementation est déjà très prudente. Etre au-dessus de la limite réglementaire n’est pas en soi dangereuse".

Il y aura "un contrôle systématique"

C'est la première fois que des produits radioactifs sont détectés en France dans le cadre des contrôles mis en place à la suite de l'accident de la centrale atomique japonaise de Fukushima. "Ca a marché puisque le lot a été identifié et le lot ne pénétrera pas sur le marché", a indiqué une porte-parole de la direction de la consommation.

La DGCCRF a décidé de "mettre en place un contrôle systématique de tous les végétaux en provenance de la préfecture de Shizuoka". Par ailleurs, elle a indiqué qu’elle "va saisir la Commission européenne pour ajouter la préfecture de Shizuoka à la liste des préfectures pour lesquelles la réglementation européenne impose un contrôle systématique au départ du Japon".