Deux ans de prison requis pour l'enlèvement d'un bébé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'avocat général de la cour d'assises du Val-d'Oise a demandé deux ans de prison ferme contre la femme qui avait enlevé un nourrisson.

Deux ans de prison ferme. C'est la peine demandée mardi par l'avocat général de la cour d'assise du Val-d'Oise à l'encontre d'une ravisseuse de 40 ans. "C'était un enlèvement organisé, préparé minutieusement", résume-t-il. "Un kidnapping qui a entrainé des heures d’angoisse pour les parents du nourrisson."

La ravisseuse avait passé de nombreux appels dans les différentes maternités de la région pour repérer une femme d’origine indienne, dont le bébé pouvait passer pour le sien. "Mais le plus grave", s’insurge l’avocat du couple victime, "c'est l’attitude de l’accusée à l’audience qui continue de se trouver des excuses" :

 

 

L’accusée écoute de son côté en reniflant ce portrait de" femme mauvaise". Ses avocats soulignent que le nourrisson n’a été enlevé que quelques heures, qu’il a été bien traité et surtout que l’accusée a déjà fait neuf mois de détention provisoire.

Lundi, la jeune femme avait tenté de justifier son acte. La tête toujours baissée, elle a expliqué qu’après des années de fausse couche, elle a voulu connaître le bonheur d’avoir un enfant. Cette femme d'origine indienne avait prétexté devoir faire un vaccin au nouveau-né pour s'en emparer sous les yeux de la jeune maman.

Son avocate explique que ce drame a été possible "parce que pendant de années elle a attendu un enfant qui ne venait pas". Elle espérait que son mari ne la quitterait pas et qu’il arrêterait de boire avec cet enfant.

"C’était plus fort que moi" avoue Sarbjit Singh aujourd’hui. "J’ai honte et je demande pardon." Ecoutez-la au micro de Marie Peyraube :

 

En face, les parents de l’enfant sont demeurés hermétiques à la détresse de cette femme. Le couple est toujours traumatisé par les quelques heures pendant lesquelles leur enfant de trois jours a été kidnappé. Ils ne le laissent jamais seul dans une pièce de leur appartement, persuadés qu’il peut lui arriver quelque chose.

"Ils le regardent comme un miraculé" explique l’avocat des victimes, Me Pierre Lumbroso :

 

 

Europe 1.fr avec Marie Peyraube