Des usagers inventent le "train fantôme"

Des usagers de la SNCF mécontents ont décidé de lancer une opération "TGV fantôme" en réservant un train à une période de forte affluence
Des usagers de la SNCF mécontents ont décidé de lancer une opération "TGV fantôme" en réservant un train à une période de forte affluence © REUTERS
  • Copié
FF avec François Coulon , modifié à
Lassés des retards, des abonnés de la SNCF ont décidé de bloquer un TGV en réservant 800 places.

Ils ont opté pour un mode de protestation original. Des usagers de la SNCF mécontents ont décidé de lancer une opération "TGV fantôme" en réservant un train à une période de forte affluence, avec l’intention de ne pas occuper leurs places. A l’origine de ce mouvement, une lassitude causée par des retards à répétition que les usagers  ne supportent plus sur la ligne Atlantique.

Les collectif Ladala, pour la défense des abonnés de la ligne Atlantique, compte aujourd’hui 250 membres. Ils ont ciblé le TGV Paris-Les Sables d’Olonne du mercredi 16 mai à 17h51. "Nous avons réservé 800 places sur ce train. Il n’y a plus de places disponibles pour les autres voyageurs", explique Pascal Mignot, l’un des responsables du collectif, au micro d’Europe 1. Ce qui veut dire que le train pourrait rouler à vide. 

40 heures de retard en 2011

Pour les 250 membres du collectif Ladala, l’opération n’a rien de ruineux : le coût d’un trajet ne leur revient qu’à 1,5 euro. Le manque à gagner est en revanche important pour la SNCF car certaines des places peuvent se vendre à plein tarif 130 euros.

"On demande que la SNCF mette en place un système d’indemnisation qui se déclenche automatiquement au bout de 10 minutes de retard", précise Pascal Mignot. "En cumulé, sur 2011, nous avons atteint plus de 40 heures de retard", déplore-t-il.

La SNCF a déjà fait un geste en direction des abonnés

Selon les informations d’Europe1, la SNCF vient cependant de contre-attaquer pour que son TGV ne roule pas à vide le 16 mai prochain, qui se trouve être la veille du jeudi de l’Ascension. Elle a remis des places en vente sur ce train, "suivant disponibilité", ce qui signifie que les clients pourront s’asseoir aux places libres.

La compagnie ferroviaire exprime également son incompréhension face à ce mouvement d’humeur des usagers. La compagnie ferroviaire explique en effet avoir fait un geste ces derniers jours en versant 115 euros à tous les abonnés de la ligne Atlantique afin de compenser les retards de février et mars. Manifestement, pour les abonnés, le compte n’y est pas.