Des axes franciliens dans le noir

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Marion Sauveur , modifié à

- Europe1.fr vous éclaire sur les zones qui vont progressivement se retrouver sans lumière.

130 kilomètres d’autoroutes et nationales vont être privés d’éclairage en région parisienne. Ce sont une dizaines de portions routières qui seront concernées par cette mesure prise par la Direction départementale des routes d'Ile-de-France (DIRIF). La lumière va être progressivement éteinte à partir de mercredi, pour une durée d’un an.

"Nous continuerons à éclairer les zones fortement urbanisées, les tunnels, les zones où alternent tunnels et sections découvertes, comme sur l'A86, les échangeurs et aussi, pour des raisons de sécurité publique, quelques points singuliers comme l'A1 entre Roissy et la Porte de La Chapelle, où les vols à la portière sont fréquents", a précisé Gérard Sauzet, le directeur des routes d’Ile-de-France, dans Le Parisien.

Les principaux axes concernés :

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ici.

Sept tronçons plongés dans le noir

Dans la nuit du 12 au 13 mai. L’A86 Ouest - de Nanterre (A14) à Villeneuve-La-Garenne (A15) - sera le premier axe pour lequel l’éclairage va être supprimé. Cette même nuit, la lumière ne sera plus également sur la N6 entre Villeneuve-Saint-Georges et la sortie de Montgeron.

Dans la nuit du 19 au 20 mai. L’A86 Sud - du début du tronçon à Vélizy-Villacoublay à Antony - perdra ses réverbères à son tour.

Fin mai. L’éclairage sera supprimé sur la N104 à partir de Saint-Germain-Lès-Corbeil jusqu’à l’A6.

Fin juin. La lumière sera coupée sur la N406 de Créteil à Bonneuil-sur-Marne, mais aussi sur la N 12 entre Saint-Cyr-L’école et Pont-Colbert.

En juillet. Le tronçon de l’A6a entre Chilly-Mazarin et Villabé n’aura plus d’éclairage.

Avec cette extinction de l'éclairage nocturne, "à terme, la moitié environ du réseau aujourd'hui éclairé ne le sera plus", a précisé la DIRIF.

Pourquoi ces zones ?

La DIRIF a choisi de supprimer l’éclairage de ces zones en déterminant simplement les axes à risque où l’absence d’éclairage pouvait être préjudiciable à la sécurité des usagers.

Au programme : écologie et économie

Cette mesure s'inscrit dans un souci de meilleur respect de l'environnement. "Limiter la pollution lumineuse a un effet sur la biodiversité et permettra de réduire la production de CO2", a expliqué Gérard Sauzet. Mais il s’agit aussi pour la DIRIF de réaliser des économies non négligeables. A terme, la suppression de l’éclairage sur 130 kilomètres devrait réduire de 40% les dépenses en électricité de la direction des routes franciliennes.

Les gestionnaires du réseau francilien s'appuient sur l'expérience involontaire de l'A15, privée de lumière depuis 2007 par des voleurs de câbles de cuivre sur des lampadaires. Le nombre d'accidents et de victimes y est "en baisse de plus de 30% et on n'a relevé aucun tué sur cette portion depuis octobre 2008", selon la DIRIF. La raison ? Les véhicules roulent moins vite et les conducteurs sont plus vigilants.