Des attentats fictifs à Paris

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avec Guillaume Biet , modifié à
Des simulations ont été organisées dans la capitale. Objectif ? Tester la préparation du pays.

Paris, mardi, dans un des lieux les plus touristiques de la capitale, la Tour Eiffel. Un kamikaze vient de se faire exploser près d’un bateau-mouche avec cinq kilos d'explosifs. Le bilan est lourd : 25 morts, 105 blessés dont 37 graves. Pompiers, médecins du Samu et forces de l’ordre sont mobilisés pour prendre en charge les blessés et détecter d'éventuelles autres charges explosives. Pas de panique. La scène est heureusement fictive.

1.700 personnes mobilisées

Les autorités françaises ont organisé mardi une simulation d'attaques terroristes dans des sites hautement symboliques ou stratégiques de la capitale (Tour Eiffel, Stade de France et un centre commercial) à Paris, et de la banlieue, Saint-Denis et Melun. Un scénario catastrophe qui a nécessité le concours de 1.700 personnes.

Simulation au Stade de France

Objectif n°1 : Affûter la candidature de la France à l'accueil de l'Euro 2016. L'élu sera connu le 28 mai et "la sécurité sera certainement un des critères déterminants", a estimé Brice Hortefeux. D’où le choix stratégique du Stade de France pour la première simulation. Lors d'un match de rugby du Top 14, un homme dépose un sac bourré d'explosifs dans la tribune Est du stade. Neuf personnes sont tuées. Un message, diffusé sur écran et par haut-parleur, invite une assistance fictive à évacuer le stade.

Ces simulations permettent d’illustrer une "menace terroriste réelle", "confirmer (notre) préparation" à ce genre d'éventualité et "perfectionner notre capacité de réactivité", a expliqué Brice Hortefeux. En clair, atteindre une meilleure coordination des différents acteurs concernés.

"Ce qui s'est déroulé il y a quelques jours à New York nous rappelle que notre vigilance doit être permanente", a-t-il ajouté. Depuis le début de l’année, en France, 19 terroristes ont été arrêtés.