Des agences d’Etat qui coûtent très cher

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
Dans un rapport, l’IGF dénonce le coût et la gestion catastrophique de certains établissements.

Le document risque de faire grand bruit. Dans un rapport que s'est procuré Le Parisien et publié lundi, l'Inspection générale des finances (IGF) dénonce les effectifs pléthoriques d'une myriade d'agences de l'Etat à l'efficacité douteuse. Et surtout leur coût, de l’ordre de 50 milliards d'euros chaque année, une manne en période de crise.
 
Quelles sont les agences dans le viseur ? L'IGF s'est posée une question toute simple : combien existe-t-il d'agences d'Etat et à quoi servent-elles ? "Il n'existe pas de recensement exhaustif" de cette myriade d'agences nationales "créées de façon ponctuelle sans cohérence d'ensemble", dénonce d'emblée le rapport. L’IGF en a recensé au total 1244, aux statuts et missions très variés. On trouve, par exemple, des structures connues, comme Pôle emploi ou Météo France mais aussi beaucoup d’organismes aux contours beaucoup plus flous.

450.000 employés au total

Combien coûtent-elles ? 50 milliards d’euros par an. Ces agences sont financées soit par des crédits budgétaires, soit par des taxes affectées. Par ailleurs, alors que l'Etat s'efforce de réduire son train de vie et de diminuer ses effectifs, le nombre de fonctionnaires attachés à ces agences a explosé ces cinq dernières années : elles emploient aujourd’hui près de 450.000 personnes.
 
Que recommande l’IGF ? Le rapport préconise au gouvernement de faire le ménage au plus vite. Pour alléger la dette de l’Etat, l’IGF préconise de piocher 2 milliards d’euros dans les trésoreries excédentaires de ces agences.
 

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Que compte faire le gouvernement ? Interrogé par Le Parisien, Bercy assure que ce rapport ne restera pas lettre morte. Les premières mesures seront annoncées d’ici 15 jours. Certaines agences verront leurs effectifs et leur dotation budgétaires diminuer. Objectif ? Rationaliser leur fonctionnement, soit par la fusion de certaines missions, soit par leur suppression. Le gouvernement souhaite réformer la gestion des agences. En clair, s’attaquer à leurs taxes et voir si certaines ne pourraient pas revenir au profit de l’Etat.