Déminage : les Brestois évacués ont pu rentrer chez eux

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les démineurs ont terminé avec 2h30 d'avance, n'ayant finalement trouvé qu'un obus.

La grande opération de déminage menée dimanche sur un ancien terrain militaire proche du centre-ville de Brest s'est terminé à 19h, soit 2H30 avant l'horaire prévu. Un soulagement pour les quelque 16.000 habitants évacués qui ont pu rentrer chez eux.

Un seul obus a été mis au jour, un engin de 5O kg doté d'une charge de 3 kg d'explosifs. Les 21 autres cibles traitées se sont révélées être des déchets divers en ferraille (poutrelles, fûts, déchets métalliques). "Un seul obus retrouvé, ça peut sembler peu de choses. Mais à l'heure actuelle, il n'y a pas de solution pour savoir si l'objet détecté est une bombe ou une grosse pièce métallique", a expliqué Pascal Cavarec, responsable des opérations de dépollution pyrotechnique à Sita Remédiation France, une filiale de Suez Environnement spécialisée dans les dépollutions.

"La simple présence d'un obus avec une charge explosive significative justifie l'opération", a déclaré le sous-préfet de Brest, Jean-Pierre Condemine. Les opérations d'évacuation sont courantes à Brest, où 30.000 bombes, dont près de 10% n'ont pas explosé, et 100.000 obus ont été déversés par les Alliés durant le siège de la ville entre le 7 août et le 19 septembre 1944. La moitié des immeubles de la cité portuaire, devenue une place forte de la marine allemande, ont été détruits avant que les forces allemandes ne se rendent. La dernière opération de déminage à Brest a eu lieu en mars, pour désamorcer une bombe américaine de 250 kg découverte dans le port de commerce d'où 3.000 personnes avaient été évacuées.