Dans le Var, Mylène n'a pas la tête au bac

© MAXPPP
  • Copié
avec Brigitte Rénaldi , modifié à
Malgré les intempéries de mardi, les épreuves se déroulent comme prévu.

A Draguignan comme partout en France, les élèves de terminale ont planché sur la première épreuve du baccalauréat : la philosophie. Malgré les conséquences des intempéries dans le Var, les épreuves du bac se déroulent comme prévu initialement. Le rectorat de l'Académie de Nice a confirmé leur maintien mercredi. Le lycée de Draguignan n’a pas été inondé.

Pour autant, "pour les élèves qui seraient complétement empêchés de venir, en attendant que les routes soient dégagées, nous sommes prêts, le cas échéant, à organiser une session de rattrapage (...) samedi" pour les élèves du Var, a assuré sur France 2 le ministre de l'Education. Luc Chatel a confirmé qu'"à titre exceptionnel" il avait "autorisé un retard jusqu'à une heure pour les élèves qui (...) seraient bloqués" avant la première épreuve.

Deux élèves manquent à l'appel

Seuls deux des quelque 1.500 candidats au baccalauréat dans les zones du Var touchées ont finalement manqué à l'appel jeudi pour l'épreuve de philosophie, a annoncé Christian Nique, recteur de l'académie de Nice. Une session de rattrapage est envisagée.

 

"Je suis très heureusement surpris qu'il y en ait si peu, ce qui prouve que les jeunes accordent beaucoup d'importance au baccalauréat et les familles aussi", a dit Christian Nique, soulignant "la formidable mobilisation de tout le monde et la solidarité amicale et familiale". "Une dizaine de candidats sont arrivés avec un certain retard dû aux difficultés de circulation", a-t-il poursuivi. "On les a acceptés et on a rallongé leur temps de composition".

 

Dernières révisions difficiles

Dans la tête des élèves sinistrés moins de 48 heures plus tôt, il a été difficile de continuer de réviser. Nombreux sont ceux qui ont été piégés par les eaux dans leur habitation, qui n’ont que très peu dormi ces deux dernières nuits et qui ont dû être hélitreuillés. C’est le cas de Mylène.

La jeune fille passe son bac L, mais ces dernières heures l’examen était loin dans ses pensées. "Je pensais surtout à mes proches, parce que je ne savais pas du tout où ils étaient. Pour moi, le bac n’existait même plus", a-t-elle confié à Europe 1.

"On entendait tout le temps des boum" :

Difficile dans ces conditions de mettre du cœur dans les dernières révisions : "je n’y arrive pas, parce que j’ai des images qui me reviennent dans la tête. Je n’arrive pas à penser au bac. Tout ce que j’ai fait cette année c’est tout parti en un jour, même pas".