Une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi en fin de journée devant la préfecture de Créteil à l'appel de plusieurs associations et syndicats qui réclament un meilleur accueil des étrangers à la préfecture. Soutenue par RESF (Réseau éducation sans frontières), une jeune lycéenne de 18 ans est venue crier sa colère: "J'ai envie de vivre, d'aller en cours, mais je ne peux pas. Je dois être là à 6 heures du matin pour faire la queue dans le froid. Bonjour l'accueil !".
Malgré la mise en place en 2011 par la préfecture de Créteil d'un système de rendez-vous pris par internet, les étrangers restent maltraités, selon les associations (Mrap, Cimade): dossiers perdus, délais de réponse extensibles, voire absence de réponse. "Ce n'est mieux qu'en apparence. Les files d'attente sont derrière l'ordinateur", a dénoncé Pablo Krasnopolsky, représentant RESF, qui a évoqué un délai de 6 mois pour obtenir un rendez-vous et souligné que peu de sans-papiers disposent d'un ordinateur et d'un accès à Internet.