Continental Airlines a projeté une reconstitution en 3D de l'accident, contredisant la thèse officielle.
C'est la botte secrète de Continental Airlines. Alors que le procès entre dans sa quatrième semaine, les défenseurs de la compagnie américaine passent à l’offensive. Ils ont projeté jeudi soir devant le tribunal de Pontoise une reconstitution en 3D de l'accident, sur la base de témoignages qui contredisent la thèse officielle de l'accident du Concorde, survenu le 25 juillet 2000.
Témoins du drame
L'objectif ? Montrer au tribunal ce qu'ont vu six témoins directs du crash, des professionnels qui étaient en poste à Roissy ce jour-là. Selon plusieurs témoignages, qui n'avaient pas été retenus durant les enquêtes judiciaire et technique, le supersonique était en feu avant même d'avoir roulé sur une lamelle perdue par un DC10 de Continental Airlines, qui avait décollé de Roissy quelques minutes avant le Concorde d'Air France.
Présentée à l'audience par l'ingénieur mécanicien David Mercaldi, l'un des experts ayant travaillé sur le projet, cette reconstitution reproduit sous différents angles ce qu'ont vu les témoins, qui se trouvaient à divers endroits de l'aéroport (poste incendie, avions en attente de décollage, tour de contrôle, etc.).
Dernière tentative
Jusqu'à présent, chaque thèse soulevée par Maître Metzner, l'un des avocats de la défense, a été écartée par les experts en pneumatique : comme celle d'un trou dans la piste, sur lequel le pneu du Concorde se serait abîmé. Pour les avocats de Continental Airlines, cette reconstitution en 3D est peut-être l'ultime chance de convaincre que la compagnie américaine n'est pas responsable du drame.