Colonna : peut-être un motif de cassation

Me Eric Dupond-Moretti, un des avocats de la défense,  a fait mentionner l'incident au procès-verbal des débats.
Me Eric Dupond-Moretti, un des avocats de la défense, a fait mentionner l'incident au procès-verbal des débats. © MAXPPP
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avec Reuters , modifié à
La présence vendredi dans le public d'un témoin pourrait être un motif de cassation.

Le procès d'Yvan Colonna, accusé de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, a été interrompu vendredi en raison de la présence dans le public d'un témoin, compromettant la régularité de l'audience.

Le témoin en question est un journaliste du Monde, Jacques Follorou, qui avait écrit en mai 1999 le premier article sur l'affaire mentionnant le nom d'Yvan Colonna. Les protagonistes du crime venaient alors d'être arrêtés et avaient mis en cause lors de leur garde à vue le berger de Cargèse.

Un éventuel motif de cassation "incontournable"

Me Eric Dupond-Moretti, un des avocats de la défense, a interrompu la déposition en cours d'un autre témoin pour demander à la cour de constater l'irrégularité. Un témoin cité et convoqué au début du procès n'a pas le droit d'assister aux débats avant de venir.

En marge de l'audience, Me Antoine Sollacaro a estimé que cet incident était un éventuel motif de cassation "incontournable" en cas de condamnation. Yvan Colonna a déjà bénéficié d'une cassation de sa condamnation en appel à perpétuité avec 22 ans de sûreté prononcée en appel en 2009, en raison d'une irrégularité lors de la déposition d'un témoin.