Colonna : les 10 questions de la défense

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avec Marie Peyraube et AFP , modifié à
Les avocats d’Yvan Colonna ont soumis vendredi des questions à la cour pour son délibéré lundi.

La défense d'Yvan Colonna a fait vendredi ses dernières plaidoiries, tentant une dernière fois de convaincre de l’innocence de leur client, dans l'assassinat en 1998 du préfet Erignac. Les avocats du berger de Cargese ont soumis à la cour d’assises spéciale de Paris vendredi une série de dix questions, destinées à appuyer le verdict, qui sera, chose rare, motivé.

Au cœur de ces questions, les témoignages des membres du commando et de leurs épouses, qui avaient accusé Yvan Colonna en garde à vue. Avant de se rétracter des mois, voire pour certains des années, plus tard.

La défense demande à la cour si les témoignages ont été recueillis conformément aux règles de la Cour européenne des droits de l’Homme (Cedh). Si la réponse est non, une bonne partie du dossier s’écroulerait.

La lettre, "énième stratégie de l'accusation"

Autre question capitale, la lettre de menaces, qu’Yvan Colonna aurait écrite à son ami Pierre Alessandri. L’accusé nie avoir jamais rédigé la missive. Ses avocats arguent qu’une photocopie ne peut être retenue comme un élément à charge. Pour la défense d’Yvan Colonna, c’est "une énième stratégie pour faire tenir une accusation pour laquelle il n’y a aucune preuve".

La partie civile, de son côté, ne posera aucune question. Un débat va cependant s’engager et la cour dira lundi si elle accepte ou non ces questions, juste avant de se retirer pour délibérer. Le verdict est attendu lundi soir.