Christian Iacono retrouve la prison

Christian Iacono va être incarcéré à la maison d'arrêt de Grasse.
Christian Iacono va être incarcéré à la maison d'arrêt de Grasse. © MaxPPP
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avec Brigitte Rénaldi , modifié à
L’ex-maire de Vence, accusé de viol par son petit-fils, qui s’est rétracté, a été incarcéré lundi.

Pour la quatrième fois, Christian Iacono a franchi, dans le mauvais sens, les portes d’une prison. L’ancien maire de Vence, dans les Alpes-Maritimes, avait été libéré pour la dernière fois en juin, après que son petit-fils s’était rétracté des accusations de viol qu’il proférait à son encontre. Mais depuis, la justice a confirmé sa condamnation. Alors l’homme, âgé de 76 ans, s'est présenté lundi matin, peu avant  9 heures, à la maison d’arrêt de Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Sans comité de soutien, juste accompagné de sa famille.

"C’est une épreuve de rentrer dans ces murs"

Il a étreint une dernière fois ses proches, avant de franchir la lourde porte de l'établissement. Sa femme, sa fille et son frère ont alors fondu en larmes. Plus loin, sur le parking, Gabrtiel, le petit-fils à l'origine de l'affaire, se tient à l'écart. "Je sais qu’il est malheureux, mais qu’il ne culpabilise pas trop", a dit à son sujet Christian Iacono. "La justice, ça prend du temps et j’espère un jour pouvoir à nouveau le serrer dans mes bras."

Cela fait plusieurs jours que Christian Iacono se prépare psychologiquement. "C’est quand même dur. C’est une épreuve de rentrer dans ces murs", admet l’ancien élu, interrogé par Europe 1. "Il faut absolument que je tienne, parce que la vérité et la justice doivent l’emporter, même si ça aura été très long et très difficile. Il faut absolument que ça sorte, qu’on puisse comprendre comment on peut créer une erreur judiciaire, avec sûrement de bonnes intentions au départ", estime-t-il.

"J’espère que je ne resterai pas très longtemps"

Pour occuper ses journées, Christian Iacono a emporté un livre de Camus et un autre sur des problèmes d’échecs. "Il faut faire travailler ses neurones", dit l’ancien maire de Vence, que ses codétenus à l’époque ont aidé et aideront probablement encore à tenir le coup. "Je sais que je vais retrouver d’anciens détenus qui sont encore là-bas. Et je suis sûr qu’ils vont m’accueillir correctement. Et puis j’espère que je ne resterai pas très longtemps", glisse-t-il.

Christian Iacono s’apprête en tout cas à compter les jours au moins jusqu’au 16 janvier. A Paris, la commission de révision des affaires pénales devant la Cour de Cassation se penchera ce jour-là sur son cas. Elle pourra décider de la suspension de peine de l’ancien maire si elle a étudié préalablement le dossier. Ou remettre sa décision à plus tard. Ce qui prolongerait d’autant la détention de Christian Iacono.