Cet élu qui ne badine pas avec la politesse

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avec AFP , modifié à
Dans l'Oise, un maire a pris un arrêté obligeant l’usage des formules de politesse.

Le maire de Lhéraule, petite commune de l’Oise, est déterminé à en finir avec les ronchons. Gérard Plée a en effet pris un arrêté municipal obligeant l’usage des formules de politesse à l’intérieur de la mairie. Cette décision fait suite à un manquement de courtoisie d'un habitant s’étant rendu à la maire. Depuis début novembre, les habitants sont donc tenus de dire "bonjour" et "merci" aux employés. Les contrevenants s'exposent à une invitation à quitter les lieux.

C'est arrivé une fois, ça suffit"

 Avec cet arrêté, le maire de cette petite commune de 180 âmes souhaite éviter que ce genre de situation se reproduise. "C'est arrivé une fois, une fois ça suffit. Si je ne prends pas d'arrêté, je n'ai pas de moyen de coercition contre ces gens là. Il n'y a aucune loi en France qui oblige quelqu'un à dire bonjour (...) et pas un juge qui condamnera quelqu'un parce qu'il n'a pas dit bonjour", a justifié le maire de Lhéraule.

"J'estime que lorsque des personnes pénètrent à l'intérieur de la mairie (...), elles doivent se conformer à certains usages, dire bonjour, dire au revoir quand on sort, dire merci, dire s'il vous plaît", a ajouté l'élu de cette commune située à une douzaine de kilomètres de Beauvais. Affiché à la porte de la mairie, le texte d'explication s'adresse en effet aux "éternels mécontents, rancuniers, persécutés et autres grognons".

Pas applicable les jours de mariage

L’arrêté porte ainsi "l’obligation du respect des normes sociales dans les locaux de l'administration communale". En préambule de cet arrêté, Gérard Plée détaille : "la politesse envers autrui est la première marque de respect de la personne qui conditionne l'apaisement de la vie entre les citoyens".

"Les usagers de la mairie de Lhéraule sont tenus de se conformer à l'observation des normes sociales en matière de politesse et de courtoisie (...), en particulier de saluer les personnes présentes lors de leur entrée dans les lieux", selon l'article 1. "En cas de manquement manifeste et volontaire à cette observation, la personne sera instamment priée de quitter les lieux ou de s'y représenter dans les conditions définies à l'article 1er", informe l'article 2. Toutefois, lors des "jours d'élections ou de célébration des mariages", l'arrêté "ne sera pas applicable".