Cargo échoué à Anglet: la faute à une avarie ?

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avec AFP , modifié à
L'enquête ne pointe ni faute pénale ni manquement des membres de l'équipage à ce stade.

Les enquêteurs dévoilent leurs premières conclusions sur l'enquête sur le cargo espagnol échoué mercredi à Anglet. Une avarie de machine, ou plutôt deux avaries consécutives, sont l'hypothèse privilégiée par l'enquête, a indiqué vendredi la procureur de Bayonne. Cette dernière a souligné qu'il n'y avait à ce stade "pas de faute pénale", ni "manquement" apparent. Parallèlement à l'enquête, une tentative de pompage de 70 tonnes de carburant, dans une cuve intacte à l'avant du cargo brisé en trois parties, devait intervenir dans l'après-midi.

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Deux avaries successives. Selon le scénario établi du naufrage, une première avarie est survenu au moment ou le "Luno" s'est présenté pour entrer dans le port de Bayonne après en avoir reçu la permission. Le moteur est reparti mais "une deuxième avarie électrique, conjuguée aux conditions météo alors, a fait que le navire n'était plus manœuvrable".

Regardez une vidéo du cargo échoué :

A Anglet, au lendemain de l'échouage du cargo Lunopar Europe1fr

L'équipage pas mis en cause. "A l'heure qu'il est on ne peut pas confirmer qu'il y ait eu négligence de la part du navire, il est prématuré d'en dire plus", a ajouté la procureur, précisant toutefois qu'"aucun témoignage ne met en cause la conduite du commandant et des membres de l'équipage, au contraire", ni n'évoquent de "comportements désordonnés" ou de "panique". En outre, a rappelé la magistrate, le bateau avait fait l'objet de vérifications et les certificats délivrés "n'avaient pas révélé d'anomalie".

Les opérations de pompage débutent sur la cargo échoué à Anglet

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Les onze membres d'équipage ont été entendus par la section de recherches de la gendarmerie maritime de Brest, chargée de l'enquête. Ils sont "très éprouvés" et devaient regagner l'Espagne dans le courant de vendredi, a précisé la procureur.

De nombreuses infractions mises en lumière. L'enquête judiciaire vise les infractions d'échouement par négligence ou non-respect des règlements maritimes. Des faits passibles de 6 mois de prison et 15.000 euros d'amende. L'enquête concerne également les infraction de pollution des eaux due à un accident de mer, soit une peine encourue de 800.000 euros. Et blessures involontaires avec ITT inférieures à 3 mois, soit une peine encourue d'un an de prison et 15.000 euros, a souligné la procureur.

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