Cannonball : quand les bolides déboulent

Un des modèles qui s'apprêtent à traverser la France à tout berzingue, de la Bretagne à Bordeaux, en passant par le Poitou-Charentes.
Un des modèles qui s'apprêtent à traverser la France à tout berzingue, de la Bretagne à Bordeaux, en passant par le Poitou-Charentes. © Marc Larkin/LFI/Photoshot/PHOTOSHOT/MAXPPP
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Cinquante voitures de luxe ont commencé à traverser une partie de la France, et à toute allure.

On les surnomme les "gentlemen drivers". Cinquante riches Britanniques s'apprêtent à traverser la France à tout berzingue, de la Bretagne à Bordeaux, en passant par le Poitou-Charentes, à bord de bolides de luxe. Le Cannonball 2.000 débarque en effet en France jeudi, à 8h15, à Saint-Malo précisément.

08.03.Lamborghini Gallardo

© REUTERS

Il s'agit de la deuxième étape de l'édition 2012 de ce rallye arrivé en Europe en 2002, qui prévoit un périple de 3.200 kilomètres en cinq jours, de Londres à Milan. Mercredi, les 50 millionnaires britanniques participants ont déjà relié la capitale anglaise à Portsmouth.

Et après avoir rejoint la Gironde jeudi, ils repartiront vendredi à 8h, direction Barcelone. Parmi les véhicules inscrits : une DeLorean DMC 12, une Lamborghini Gallardo, des Bentley ainsi que de nombreuses Ferrari et autres Aston Martin, détaille le site spécialisé sportauto.fr.

Cannonball Runpar Aviator-56

Les gendarmes à l'affût

Chacun des conducteurs a déboursé 6.700 euros pour participer à ce concours de sensations fortes, forfait comprenant fêtes en boîte de nuit et repos en hôtel de luxe, comme le raconte Ouest France. S'ils veulent parvenir à leur destination en cinq jours, ils devront rouler à une vitesse de croisière située entre 140 et 150 kms/h en moyenne. L'itinéraire est libre.

Les-pilotes-d-un-Cannonball-interceptes-dans-l-Est

Résultat : "à chaque fois, c'est la même chose. Les participants roulent à 200 km/h sur les autoroutes françaises. Quelques-uns se font tout de même attraper pour excès de vitesse", témoigne pour Ouest France un policier.

"La gendarmerie est consciente du phénomène et tout sera mis en œuvre, tant en prévention qu'en répression, pour éviter des drames sur la route", a déclaré le capitaine Elodie Montet, officier communication de la gendarmerie en Bretagne. "Les mesures pourront aller jusqu'à des saisies de véhicules en cas de mise en danger de vies humaines", a-t-elle souligné.

"Officiellement, c'est un rallye humanitaire"

Rien qu'en Bretagne, la gendarmerie prévoit de mobiliser près de 80 spécialistes du peloton de sécurité routière ainsi qu'un hélicoptère. En Loire-Atlantique, les gendarmes seront épaulés par des CRS motocyclistes. Une voiture rapide de gendarmerie, type Renault Mégane RS, sera également déployée en Vendée.

En Aquitaine, la CRS autoroutière est également en alerte. "On sait par expérience qu'ils ont des détecteurs de radar, qui sont interdits et bien cachés dans les voitures", souligne le capitaine Pascal Gensous. "Ils doivent même avoir des éclaireurs pour pouvoir accélérer et rouler pendant une courte période à grande vitesse", estime-t-il.

Pourquoi ne pas simplement interdire l'évènement? "Officiellement, c'est un rallye humanitaire", répond le policier interrogé par Ouest France sur ce sujet. Les "gentlemen drivers" roulent en effet pour la bonne cause, puisque les fonds sont versés à l'association "Dreams come true", qui agit pour réaliser les rêves d'enfants atteints d'une maladie grave.

La mode des "Cannonball" a été importée des États-Unis. Au départ, le terme renvoyait à de courses illégales disputées sur de longues distances. La première du genre a eu lieu en 1933, entre New York et Los Angeles.