Cancun peut faire mieux que Copenhague

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Quelles sont les négociations qui peuvent (enfin) avancer lors de la conférence sur le climat ?

A Copenhague, il y a un an, tout devait changer. Las, la 15e conférence de l’ONU sur le climat avait accouché d’une souris. Un an après, cap sur Cancun au Mexique pour une nouvelle réunion internationale qui réunit plus de 190 pays. Du 29 novembre au 10 décembre, les négociateurs, rejoints vers la fin de la réunion par les ministres de l'Environnement et/ou de l'Energie de leur pays, vont chercher à acter un certain nombre d'avancées dans la lutte contre le changement climatique. A défaut d’un accord global qui est d’ores et déjà hors de propos.

Europe1.fr a passé à la loupe les dossiers qui pourrait avancer lors de ce sommet :

La réduction des émissions de gaz à effet de serre. A Copenhague, l’objectif a été fixé : les pays industrialisés et les principaux pays émergents se sont mis d’accord pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter la hausse générale des températures à 2 degrés. Soit. Mais "ce serait bien qu'on dise formellement qu'on ne fait pas assez" pour atteindre cet objectif, estime désormais un négociateur européen.

Les négociateurs doivent aussi se mettre d’accord sur la façon de vérifier la quantité de gaz à effet de serre que leurs pays émettent réellement, la Chine se montrant particulièrement réticente dans ce domaine. Et il faudra sans doute attendre encore pour voir les Etats participants se répartir concrètement les efforts à faire pour atteindre l’objectif des 2 degrés.

La lutte contre la déforestation. C’est un des leviers les plus importants pour réduire globalement les émissions de gaz à effet de serre. La réunion de Cancun pourrait être l’occasion de rendre opérationnel le mécanisme baptisé REDD+. Il consiste à verser des compensations financières aux pays qui acceptent de réduire la déforestation ou la dégradation de leurs forêts.

L'aide aux pays pauvres. Le principe d’un "fonds vert" a été acté à Copenhague pour collecter les 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 donnés par les pays industrialisés pour aider les pays les plus pauvres à prendre eux aussi des mesures pour préserver le climat. Reste à trouver les 100 milliards : en taxant les transports ? Les transactions financières ? Et à créer la structure qui distribuera l’argent.

Au-delà, il faudra également mettre en place un système qui permette de transférer aux pays les plus pauvres les technologies propres développées par certains pays industrialisés. Cancun pourrait ainsi être la ville de naissance d’un Comité sur les technologies, qui assurerait la centralisation et des diffusions des informations.

Quelle que soit l’issue de ce sommet à Cancun, les négociateurs savent d’ores et déjà qu’ils ont rendez-vous dans un an, à Durban, en Afrique du Sud. Les engagements pris lors de la signature du protocole de Kyoto pour réduire les émissions de gaz à effet de serre seront alors arrivés à échéance.