Bugaled Breizh : une nouvelle piste

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Europe1.fr (avec AFP)
Selon un nouveau rapport, un bâtiment américain pourrait avoir été sur zone lors du naufrage.

Nouveau rebondissement dans l’affaire du naufrage du Bugaled Breizh. Un nouveau rapport d'expertise sur le naufrage du chalutier français oriente les recherches vers les Etats-Unis, pour vérifier l'éventuelle présence d'un sous marin américain le jour du drame, a-t-on appris vendredi auprès des parties civiles.

Le rapport préconise en effet de lancer une commission rogatoire internationale vers les Etats-Unis pour vérifier l'éventuelle présence d'un sous marin nucléaire d'attaque américain dans la Manche, le 15 janvier 2004.

Un sous-marin nucléaire d'attaque

Ce rapport avait été demandé fin mars par la cour d'appel de Rennes à l'expert sous-marinier Dominique Salles pour déterminer "s'il y avait des raisons objectives à la présence d'un ou plusieurs SNA (sous-marin nucléaire d'attaque) dans la zone du naufrage".

Dans son rapport, l'expert estime qu'un sous-marin américain a pu se trouver là pour observer les transports de matières nucléaires entre la France et le Japon. Il préconise de demander aux Etats-Unis de préciser la position de leurs sous-marins sur la zone le jour du drame.

Acheminement de plutonium

La surveillance du convoi vers le Japon anticipait le convoiement des bateaux américains qui devaient acheminer du plutonium de qualité militaire vers Cherbourg en application d'un accord entre la France et les Etats-Unis, avec un premier transport prévu en octobre 2004, selon le rapport communiqué aux parties civiles.

Le Bugaled Breizh, dont les cinq marins avaient péri, avait coulé en quelques minutes dans une zone au sud-ouest de la Grande-Bretagne, où se déroulaient des manœuvres militaires de l'Otan, ainsi qu'un exercice de la Marine britannique. Selon certains experts, un submersible a pu se prendre dans les câbles tirant le chalut, entraînant le bâtiment par le fond.

Mais, selon d'autres experts, l'accident pourrait également provenir d'un problème technique ou d'une croche notamment dans le sable. Les familles réclament de longue date des investigations complémentaires vers la Russie et les Etats-Unis. Elles estiment être confrontées dans cette affaire à "la raison d'Etat" qui entraverait la recherche de la vérité sur ce naufrage.