Les avocats des familles des cinq marins ayant péri dans le naufrage du Bugaled Breizh, le 15 janvier 2004, se sont dits mardi confiants dans la poursuite des investigations sur cette tragédie inexpliquée à ce jour. Christian Bergot, l'un des trois avocats des parties civiles, a estimé que l'on s'acheminait vers des commissions rogatoires internationales à destination des États-Unis et peut-être d'autres pays comme la Grande-Bretagne ou la Russie. "La cour l'a laissé entendre, on ira vers d'autres investigations", a-t-il déclaré à l'issue d'une audience devant la cour d'appel de Rennes, qui rendra sa décision le 2 juillet. L'audience s'est tenue à la suite d'un rapport d'expertise demandé par la cour d'appel, qui estime qu'un sous-marin d'attaque américain pourrait s'être trouvé le jour du naufrage dans la zone de la Manche où le chalutier a sombré. Ce sous-marin devait surveiller quelques jours plus tard le transbordement dans le port de Cherbourg de matières nucléaires vitrifiées à destination du Japon, assure le rapport.