"Bug" : Facebook sera surveillé de près

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avec AFP , modifié à
La Cnil veut des "investigations complémentaires" après la possible publication de messages.

Pointé du doigt depuis dimanche par des utilisateurs qui l’accusent d’avoir rendus publics sur leurs pages des messages censés rester personnels, Facebook a dû s’expliquer lundi devant la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Verdict : estimant qu’il est encore trop tôt pour trancher, la Cnil a demandé des "investigations complémentaires".

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La Cnil enquête et temporise

La Cnil a été poussée à se pencher en urgence sur cette affaire face à la mobilisation des internautes, qui inondent le web de témoignages indignés, mais aussi des politiques, à l’image des ministres Arnaud Montebourg ou de Fleur Pellerin.

"À ce stade des échanges, il ressort que des investigations complémentaires doivent être menées afin de déterminer si des messages privés ont effectivement été rendus publics", a indiqué la Cnil, qui est l'autorité chargée de veiller à la protection des données personnelles dans le domaine informatique.

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Facebook persiste et signe

De son côté, Facebook se défend de toute "atteinte à la vie privée" et affirme que les publications visées sont "en réalité d'anciens messages postés sur les murs, qui ont toujours été visibles sur les profils des utilisateurs".

Une explication que la Cnil semble prendre en compte en affirmant qu’il "apparaît également que la généralisation de la nouvelle fonctionnalité ‘Timeline’, rendant plus facilement accessibles des messages anciens, a participé de la confusion des utilisateurs, lesquels sont de plus en plus conscients de la nécessité de protéger leur vie privée en ligne".

De manière plus générale, la commission "rappelle qu'elle a attiré, à de nombreuses reprises, l'attention des réseaux sociaux, sur l'importance d'une plus grande transparence. L'audit récent de Facebook mené par l'autorité de protection irlandaise pour le compte du G29 (groupe des CNIL européennes) va d'ailleurs dans ce sens".

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