Béziers : le CSM enquête sur un juge

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avec AFP

Une enquête disciplinaire a été ouverte par le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) visant la vice-présidente du tribunal de grande instance de Béziers, dans l'Hérault, Brigitte Deville, a-t-on appris mardi de source judiciaire. L'enquête a été engagée le 18 avril après audition le 3 avril de Brigitte Deville à la suite d'une plainte d'un chef d'entreprise, adressée en octobre, a-t-on ajouté de même source, confirmation une information du Midi Libre
.Le quotidien régional ne précise en revanche pas la qualification exacte de l'enquête menée de Paris par le CSM.

Dans sa plainte au CSM, M. Van den Torren affirme avoir pris douze personnes à témoins - trois élus et neuf magistrats - dont trois, sous couvert d'anonymat, ont fait savoir au Midi Libre qu'ils étaient prêts à témoigner devant leurs pairs. Pour l'avocat de Brigitte Deville, Me Jean-Robert Phung, c'est une affaire qui "pue". "C'est nauséabond", a-t-il assuré à un correspondant de l'AFP, constatant que les arguments de saisine "sont à peu de choses près ceux" qui ont valu une condamnation à des amendes, le 14 mai, pour diffamation à un journaliste et à un témoin par le tribunal de Lyon.

Ces derniers avaient fait état des soupçons pesant Brigitte Deville, entraînant une plainte à Béziers de la magistrate. Cette plainte avait été dépaysée par la Cour de cassation. Hubert van den Torren, mis en cause dans ce dossier pour complicité de diffamation, avait quant à lui été relaxé. Quant aux magistrats qui seraient prêts à parler, Me Phung menace: "Je ne connais pas la liste des magistrats et des élus qui témoignent. Pour moi, ils accréditent des rumeurs et, s'ils se sont exprimés de façon imprudente, je m'occuperai d'eux".