Bataille perdue pour Liliane Bettencourt

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avec AFP , modifié à
La justice a maintenu le principe d'une tutelle exercée par sa fille et ses deux petits-fils.

La cour d'appel de Versailles vient de rendre sa décision sur les modalités de la tutelle de la Liliane Bettencourt. Verdict : la milliardaire reste sous la tutelle de sa fille et de ses deux petits-fils. Une décision de justice qui va à l'encontre de ses demandes.

L'héritière de l'empire l'Oréal refuse en effet obstinément que sa fille s'occupe de son patrimoine et demandait à être placée sous la tutelle exclusive de son petit-fils Jean-Victor. La cour d'appel a fixé au 14 décembre l'examen au fond de l'appel formé par la milliardaire de son placement sous tutelle, prononcé mi-octobre par la juge des tutelles de Courbevoie.

"Il ne me restera plus qu’à mourir"

Dans cette précédente décision, la juge avait décidé que Liliane Bettencourt devait être placée sous "double tutelle", pour la gestion de ses biens, d'une part, et pour les questions liées à sa santé et son cadre de vie, d'autre part. La gestion de la fortune de Liliane Bettencourt était ainsi confiée à sa fille Françoise Meyers-Bettencourt tandis que la tutelle à la personne devait être exercée par le petit-fils aîné de la milliardaire, Jean-Victor Meyers, désigné pour prendre soin de sa grand-mère.

Début novembre, Liliane Bettencourt, qui avait pourtant repoussé de toutes ses forces son placement sous tutelle, s'était même déclarée prête à se plier provisoirement à cette décision, à condition que Françoise et son fils Nicolas soient écartés et que sa protection soit assurée exclusivement par l'autre petit-fils, Jean-Victor. La milliardaire avait d'ailleurs prévenu son avocat : "Si c’est ma fille qui est désignée, alors, il ne me restera plus qu’à mourir…"

Informée de cette éventuelle concession, la chambre du conseil de la cour d'appel de Versailles avait alors appelé les deux parties à la conciliation. Peine perdue: jeudi dernier, les avocats de Liliane Bettencourt adressaient un courrier à la justice pour l'informer qu'"aucun accord n'(était) intervenu". Liliane Bettencourt a, pour l'instant, perdu la partie.