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Bahia : "Je ne devais pas lâcher, sinon je me noyais"

Rédaction Europe1.fr - Mis à jour le . 1 min
Bahia : "Je ne devais pas lâcher, sinon je me noyais"
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INTERVIEW EXCLUSIVE - L’unique rescapée de l’A310 de la Yemenia raconte, mardi sur Europe 1, ce qu’elle a vécu lors du crash au large des Comores, le 30 juin dernier.

"Je me souviens que j’étais assise à côté de ma mère, qu’elle était fatiguée", raconte mardi Bahia Bakari au micro Europe 1 de Marc-Olivier Fogiel. L’unique rescapée du crash de l’Airbus A310 de la Yemenia se souvient également que, lors de ce vol du 30 juin, le personnel leur a demandé d’attacher leur ceinture et puis "je regarde par le hublot et je vois comme l’avion tremble. Je trouve cela bizarre".

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Ecoutez l'intégralité de l'interview de Bahia au micro de Marc-Olivier Fogiel :

Après "je me suis retrouvée dans l’eau, je ne sais pas comment", explique la jeune fille de 12 ans avant d’ajouter : "Je me suis accrochée à un débris d’avion qui était à côté. J’ai pris le plus grand. J’entendais des femmes qui criaient, qui étaient à côté et qui appelaient à l’aide. Mais je ne les voyais pas de là où j’étais."

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Puis, "le débris d’avion se retourne mais il ne faut pas que je lâche, parce que, sinon, je me noie", raconte encore Bahia Bakari. "Quand je me suis retrouvée dans l’eau, je me suis dit qu’il fallait que je reste éveillée et qu’ils ne vont pas tarder à arriver. Mais je suis restée éveillée et ne je voyais rien. Alors après, je me suis endormie. Le matin, j’ai encore gardé espoir. Mais après je me suis dit, c’est bon, ils ne vont pas me retrouver", ajoute la jeune fille.

Bahia Bakari voyageait avec sa mère qui n'a pas survécu. La jeune fille se prépare presque normalement à faire sa rentrée scolaire en quatrième. Elle est toujours suivie par deux psychologues mais ne veut plus désormais être entourée que par sa famille.

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Les causes du crash de l'A310 qui transportait 152 passagers au total, surtout des passagers d'origine comorienne vivant en France, ne sont toujours pas connues. L'état de l'avion, qui ne répondait pas aux normes de sécurité européennes, avait rapidement été avancé pour expliquer la catastrophe. Mais cette thèse n'a pour l'instant pas été validée par l'enquête.