Au procès AZF, les "manquements" à la sécurité au coeur des débats

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'inspection du travail l'a affirmé, au début de la 13e semaine du procès de l'explosion AZF, à Toulouse: sur le site de l'usine, ses inspecteurs avaient constaté des "manquements" en matière de sécurité. La défense du directeur de l'usine AZF conteste cette version.

"On n'avait pas évalué les risques [...], c'était caractéristique de l'infraction" : une inspectrice du travail a expliqué, lundi, devant le tribunal correctionnel de Toulouse, les manquements à la sécurité qu'elle avait constatés sur l'usine; au début de la 13e semaine du procès de l'explosion AZF qui avait fait 31 morts en septembre 2001.

Cette version est formellement contestée par la défense du directeur de l'usine et de la société Grande Paroisse, prévenus d'homicides involontaires.

L'inspectrice du travail a expliqué avoir été "choquée" d'apprendre quelques jours après la catastrophe que le ramassage des sacs usagés et leur stockage dans un hangar, qui concernait d'abord les seuls nitrates, avait été récemment étendu aux produits chlorés. C'est précisément ce mélange qui, selon l'accusation, est responsable de l'explosion.

"On leur disait de ne jamais mélanger des produits [...]. Il y avait un accueil sécurité de 45 minutes", a indiqué de son côté Roland Le Goff, qui dirigeait la section des pompiers d'AZF.