Attaques de bureaux de poste en série dans le 93

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Plus d'une dizaine d'attaques, souvent à l'aide d'explosifs, ont été recensées en un peu plus d'un an. Les élus locaux s'inquiètent.

Deux nouvelles attaques à l'explosif de bureaux de poste se sont produites mardi à Saint-Denis et à Saint-Ouen, en banlieue parisienne. Un type de délinquance qui semble en progression constante dans le département de la Seine-Saint-Denis.

A Saint-Denis, mardi matin, les malfaiteurs ont attendu que les convoyeurs de la société Brink's déposent l'argent dans le coffre de transfert, situé sur la façade de l'établissement. Ces fonds devaient ensuite être utilisés pour alimenter les guichets et le distributeur de billets. Une fois les convoyeurs partis, les braqueurs ont fait sauter ce coffre à l'aide d'explosifs pour s'emparer des fonds. On ignore pour l'instant le montant du butin.

A peu près au même moment, à Saint-Ouen, à cinq kilomètres de là, un autre bureau de postea été attaqué par trois hommes armés d'un pistolet mitrailleur. Eux ont utilisé des pieds de biche pour ouvrir la porte donnant accès au coffre-fort de la poste. Ils ont pu prendre la fuite et auraient blessé une personne en lui donnant un coup de crosse. Le montant du préjudice n'a pas été précisé.

En 2009, plus d'une dizaine d'agressions de ce type ont eu lieu dans ce département, avec une accélération ces dernières semaines, notamment depuis octobre. Les policiers estiment qu'au moins deux équipes opèrent, souvent en utilisant des explosifs, mais pas toujours de la même nature. Il s'agirait d'une délinquance locale organisée mais pas véritablement du grand banditisme. Au cours des derniers mois, il y a eu plus de tentatives que de réussites. Pour quelques milliers d'euros à chaque fois.

Le socialiste Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, estime que ce dossier confirme une montée de la délinquance contestée par le gouvernement. Dans un courrier adressé mardi au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, il demande des "mesures urgentes" et met en cause le manque de moyens policiers en banlieue.