Première audience et premier face-à-face entre le Dr Daniel Cosculluela et quatre de ses anciennes patientes lundi devant la cour d'assises de la Dordogne à Périgueux. Après douze ans de procédure, ce psychiatre est jugé pour viol et viol sur personne vulnérable commis entre 1989 et 1995. Il est accusé d'avoir placé, "par des pratiques inhabituelles", ses patientes en "état de dépendance susceptible d'altérer leur volonté" afin de leur imposer des relations sexuelles.
Lors des débats lundi, le Dr Cosculluela a pris de très nombreuses notes. Face à lui, Edith, l’une de ses anciennes patientes a expliqué : "C’est ce qu’on attendait depuis fort longtemps mais ce n’est pas évident de le voir". Ecoutez le compte-rendu d’audience de Stéphane Place :
Au cours de l'instruction, il est apparu que le Dr Cosculluela, adepte de l'hypnose ericksonienne, qui consiste à placer un sujet dans un état d'hypnose légère, "racontait des contes qui mettaient [certaines patientes] dans un état de disponibilité particulière à son égard".
Daniel Cosculluela a pour sa part toujours nié devant les enquêteurs avoir entretenu des relations intimes avec des patientes, reprochant à sa principale accusatrice d'agir "par vengeance et frustration" et d'avoir ensuite suscité les témoignages des autres victimes.