Fabrice Arfi, le journaliste de Mediapart à l'origine de l'affaire Cahuzac, a réagi à l'annonce mardi de l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris. Il a exprimé sa "satisfaction" sur Europe 1. C'est une bonne nouvelle, mais une moitié de bonne nouvelle", a-t-il tempéré.
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"Un mois après nos révélations, c'est la première fois qu'il y a une enquête sur le fond des faits", a souligné le journaliste. "Nous sommes satisfaits que le procureur de Paris estime cette affaire suffisamment importante et sérieuse pour qu'il y ait des diligences judiciaires sur le fond des faits", a-t-il précisé.
"Mais c'est un moitié de bonne nouvelle car l'enquête est entre les mains d'un procureur de la République, c'est-à-dire d'un magistrat qui est soumis au pouvoir exécutif et qui enquête sur un membre de ce pouvoir exécutif", a regretté Fabrice Arfi. "Donc, il n'y a pas besoin d'être très excité pour constater que nous sommes dans une situation de conflit d'intérêts judicaires qui ne respecte pas la séparation des pouvoirs".
"C'est pourquoi Mediapart serait encore plus satisfait si c'était un juge d'instruction qui lui, contrairement au procureur de la République, est indépendant du pouvoir exécutif", a-t-il conclu.