Arche de Zoé : l'amertume du médecin

Le docteur Philippe Van Winkelberg, condamné à un an de sursis, ne comprend pas sa peine. "Je suis parti de bonne foi", assure-t-il.
Le docteur Philippe Van Winkelberg, condamné à un an de sursis, ne comprend pas sa peine. "Je suis parti de bonne foi", assure-t-il. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul avec Chloé Triomphe , modifié à
TEMOIGNAGE - Philippe Van Winkelberg, condamné à un an de sursis, conteste sa peine.

L’incompréhension. Il faisait partie des bénévoles de l’Arche de Zoé, cette association qui avait tenté en 2007 d'exfiltrer depuis le Tchad et vers la France 103 enfants présentés à tort comme des orphelins du Darfour. Condamné à un an de prison avec sursis mardi par le tribunal correctionnel de Paris, le docteur Philippe Van Winkelberg a livré son amertume au micro d’Europe 1. "Moi je ne peux pas supporter d'entendre que je suis coupable de quoi que ce soit", a-t-il confié.

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L’opération paraissait "légale". "Je suis parti de bonne foi pour sauver des enfants orphelins du Darfour", poursuit l’ancien bénévole de l’association. "On m’a assuré que c’était une opération légale. Et je me retrouve avec une année de prison avec sursis alors que j’ai déjà fait six mois de prison avec sursis", déplore Philippe Van Winkelberg.

En colère contre les principaux prévenus. L’énoncé du jugement a été marqué mardi par la présence surprise au tribunal d’Eric Breteau et Emilie Lelouch, le président de l’Arche de Zoé et sa compagne, qui n’avaient pas assisté au débats lors du procès. "Ecoutez, ils arrivent après la bataille. Voilà ce que j’ai à dire", remarque Philippe Van Winkelberg. Avant de conclure : "Ils viennent là pour prendre leur peine. Et je veux dire qu’ils n’ont pas été là pour se défendre et pour nous défendre".