ArcelorMittal Florange: les syndicats réservés

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avec AFP

Les syndicats de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) ont accueilli mardi avec réserve une déclaration de Nicolas Sarkozy à Aytré (Charente-Maritime) selon laquelle "on fera tout pour que (le site) rouvre". "Ce qui est bien, c'est qu'il réagit face aux inquiétudes des salariés, sans pour autant amener une solution viable sur le long terme", a commenté Jean Mangin, responsable de la CGT. "Pour la CGT, c'est une déclaration ambiguë. On peut la comprendre comme on veut", a-t-il ajouté.

"Il dit exactement ce qu'il a dit à Gandrange" (Moselle), a déclaré Walter Broccoli, leader de FO, et "on a vu le résultat". "Nous, ce qu'on lui demande (au président de la République, ndlr), ce n'est pas qu'il parle avec les dirigeants d'ArcelorMittal, mais qu'il téléphone directement à Lakhmi Mittal (le PDG du n°1 mondial de la sidérurgie, ndlr) pour qu'il arrête de détruire notre outil de travail".

Même réaction du responsable de la CFDT, Edouard Martin. "Avec tout ça, on est sauvés. Pour l'instant, ce ne sont que des mots. On attend des actes", a-t-il déclaré. "Il est hors de question de laisser M. Mittal démanteler l'usine, si le président et le gouvernement devaient baisser pavillon. Car cette usine, maintenant, nous appartient", a-t-il poursuivi.