Après Kerviel, "il doit y avoir réparation"

Me Frédérik-Karel Canoy estime que la banque doit rendre des comptes à ses petits actionnaires.
Me Frédérik-Karel Canoy estime que la banque doit rendre des comptes à ses petits actionnaires. © REUTERS
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avec Simon Ruben , modifié à
La Société générale aurait dû indemniser ses petits actionnaires, estime leur avocat.

Ils disent être les grands oubliés de l'affaire Kerviel, dont le jugement en appel a été rendu mercredi. L'avocat des petits actionnaires de la Société Générale, Me Frédérik-Karel Canoy, estime au micro d'Europe 1 que la banque aurait dû être condamnée à indemniser ses petits actionnaires. "La faute est avérée, Kerviel l'a reconnue", a-t-il rappelé. Mais pour l'avocat, la Société générale est "responsable de son salarié" et doit donc rendre des comptes aux petits actionnaires qui ont été lésés.

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Une "réparation intégrale" exigée

"Le PDG, monsieur Bouton, a affirmé, et cela a été acté, qu'il reconnaissait sa responsabilité" a déclaré l'avocat , estimant qu'"il aurait dû indemniser les actionnaires" du fait du préjudice lié à la baisse de l'action de la banque.

Me Frédérik-Karel Canoy : "il doit y avoir réparation" :

Me Canoy a ainsi appelé à "une réparation intégrale" de 90 euros par action.  L'avocat n'a pas écarté la possibilité de demander des dommages et intérêts devant un tribunal civil, où "la notion de faute est beaucoup plus large". "Mais ce n'est pas gagné d'avance", a-t-il reconnu en faisant état du "désarroi des actionnaires".

Kerviel, une condamnation sans précédent

Mercredi, la cour d'appel de Paris a validé le jugement de première instance et a condamné Jérôme Kerviel  à trois ans de prison ferme et à près de 5 milliards de dommages et intérêts à la banque. Dans la foulée, l'ancien trader de la Société Générale, se déclarant "totalement effondré", a annoncé qu'il comptait se pourvoir en cassation "sans hésitation". Quelques heures avant que la cour ne rende cette décision, Me Frédérik-Karel Canoy avait estimé que Jérôme Kerviel n'était que le "couillon de service", bouc émissaire désigné de cette affaire.

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