Amiante : des salariés de Valeo dédommagés

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avec AFP

Des ex-salariés de l'équipementier automobile Valeo exposés à l'amiante ont obtenu, "fait rare" en France, la reconnaissance du préjudice pour "bouleversement dans les conditions d'existence" par les Prud'hommes de Vienne (Isère), a-t-on appris mercredi auprès de leur avocat. "Le tribunal a reconnu qu'en raison de leur espérance de vie réduite ils ne pouvaient pas affronter l'avenir de la même manière", a expliqué à l'AFP Me Jean-Paul Teissonnière. "C'est une nouvelle jurisprudence qui pourrait concerner de nombreux autres salariés", selon l'avocat.

Les ex-salariés, qui ont bénéficié d'un départ à la retraite anticipé dans le cadre du dispositif de "cessation anticipée d'activité" liée à leur exposition à l'amiante, "ne perçoivent que 65 % de leur salaire brut", a souligné leur avocat. Une trentaine d'ex-salariés de Valeo ont obtenu mi-avril réparation sur ce fondement. Une dizaine d'autres ont obtenu mardi chacun 10.000 euros de dommages et intérêts, soit 5.000 euros pour préjudice d'anxieté et 5.000 euros pour "bouleversement d'existence". Ils ont toutefois été déboutés de leur demande de réparation pour "préjudice économique". D'autres dossiers d'ex-salariés de Valeo attendent que leur dossier soit jugé en France.