Al Qaïda : la France reste sous surveillance

© REUTERS
  • Copié
avec la rédaction d'Europe 1 et agences , modifié à
La mort d’Oussama Ben Laden ne met pas fin à la menace terroriste ni au plan Vigipirate.

Oussama Ben Ladenpassé outre-tombe, la France n’en demeure pas moins vigilante vis-à-vis de la menace terroriste. C’est le message qu’a tenu à faire passer lundi le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. Les spécialistes du terrorisme mettent aussi en garde contre un risque de représailles, bien qu’il concerne avant tout les Etats-Unis.

Le "risque terroriste reste élevé", dixit Guéant

"La mort d'Oussama Ben Laden ne diminue absolument pas le risque terroriste" a prévenu lundi Claude Guéant avant d’ajouter que le "risque terroriste reste élevé" en France. Le plan Vigipirate est donc maintenu au niveau rouge renforcé, comme c’est le cas depuis 1996, date des derniers attentats sur le sol français.

Rien qu’à Paris, plus de 600 militaires font ainsi des patrouilles conjointes avec les policiers pour la surveillance des sites sensibles. Lundi matin, ils ont reçu pour instruction d’être encore plus vigilants, mais le plan Vigipirate reste fixé à l’avant-dernier cran avant le niveau Ecarlate, synonyme de menace imminente ou d’attentat.

Des représailles à craindre…

"Ce n’est pas parce que Ben Laden est mort que le terrorisme est mort", a néanmoins prévenu sur Europe 1 Mathieu Guidère, spécialiste d'Al-Qaïda au Maghreb. "La vigilance doit être de mise, en particulier dans les mois à venir, où il y aura probablement des djihadistes qui voudront probablement venger la mort de Ben Laden", a-t-il ajouté.

Interpol, l'organisation de coopération policière internationale, a également mis en garde contre la possibilité d'"un risque terroriste plus élevé", après l'élimination du chef d'Al-Qaïda, appelant ses pays membres à une "vigilance accrue".

…surtout aux Etats-Unis

La menace terroriste persiste donc, y compris pour la France, bien que les Etats-Unis sont les premiers concernés. "Nous sommes menacés comme tous les autres pays occidentaux. Indéniablement moins que les Américains", a analysé Eric Denécé, directeur du centre français de recherche sur le renseignement, lundi sur Europe 1.

Et ce spécialiste de poursuivre : "ils ont toujours été en tête de liste et le fait qu’ils aient procédé à l’élimination de Ben Laden va encore renforcer l’antagonisme à leur encontre. Mais tous les pays présents en Afghanistan ou intervenant au Sahel ou en Libye sont concernés".