Air Méditerranée : le "ras-le-bol général"

"Ras-le-bol général" chez Air méditerranée
"Ras-le-bol général" chez Air méditerranée © MAXPPP
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avec Julien Pearce , modifié à
William, steward chez Air Méditerranée, est désespéré par la situation au sein de la compagnie.

La compagnie Air Méditerranée remplace progressivement son personnel français par du personnel grec. Depuis quelques semaines, la filiale d'Air Méditerranée, Hermès Airlines, créée il y a un an en Grèce, assure en effet une bonne partie des liaisons au départ de la France avec du personnel grec.

 Une situation insoutenable pour les salariés français de la compagnie. "Quand on nous dit que notre patron va monter une filiale à l'étranger pour justement relancer notre compagnie, on y croit, on est confiant", déclare au micro d'Europe 1Wiliam, un steward d'Air Méditerranée. "Mais quand au bout de quelques mois on nous dit que la compagnie qui devait nous sauver va reprendre tous nos vols et qu'on va tous se retrouver au chômage, il y a un ras le bol général qui s'installe", ajoute-t-il.

"900 euros par mois, c'est invraisemblable"

"Et c'est dur, c'est dur, car après tout ce qu'on a donné, se retrouver dehors comme des mal propre, c'est difficile à entendre", déplore encore William. "Et là on nous propose d'aller travailler en Grèce. Moi je touche 1.280 euros par mois, j'ai déjà du mal à payer toutes mes factures et toute la vie en France, et on me propose d'aller travailler à Athènes, dans un pays que l'on ne connaît pas, pour 900 euros par mois. C'est complètement invraisemblable", s'insurge-t-il.

William sait donc que le mois prochain il aura perdu son emploi : "En nous proposant cela, notre employeur sait très bien qu'on ne pourra pas accepter. Il pourra donc nous licencier sans problème"

Du côté des syndicats, la riposte s'organise. Pour Jérôme Riquois, délégué syndical du SNPNC (syndicat national du personnel naviguant commercial) et steward Air Méditerranée, "la situation est révoltante", a-t-il affirmé sur Europe1. "On prépare des actions dans la semaine à venir, a-t-il ajouté soulignant que son syndicat "allait interpeler le ministre des Transports".